Allons-nous nous fustiger à grands coups de baguette magique? Harry Potter disparaît du grand écran après huit films et sept romans. L'équipe du film et les fans étaient comme frappés par un sort tristum consternatus lors de l'avant-première londonienne. «Je ressens un grand vide», avouait Rupert Grint (Ron). «J'ai grandi avec Harry Potter, lance Maria, qui a fait le voyage depuis Barcelone. Je comprends ce que les comédiens ressentent car j'ai leur âge.»

Bastons et émotions

Les fans se préparent déjà à vivre sans Harry. «Je vais acheter tous les DVD collectors, explique Noémie, étudiante. J'aimerais autre chose qu'Harry Potter dans le futur, mais ce ne sera jamais la même chose. J'imagine que les fans de Star Wars, du Seigneur des anneaux ont ressenti le même chagrin.» La saga connaitra-t-elle une suite? « Il n'en est pas question pour l'instant, tranche le producteur David Barron. Tout dépendra de J. K. Rowling et de son imagination débordante.»

Il n'est pas non plus prévu de gonfler les précédents épisodes en 3D. «On envisagera peut-être la question pour la première partie d'Harry Potter et les Reliques de la mort, mais pas pour le reste», confie Barron. En attendant, ce dernier opus riche en scènes de baston et moments d'émotion conclut l'aventure cinématographique. «Quitter Harry est douloureux et libérateur», précise le réalisateur David Yates. Bien que l'idée de se faire tatouer un éclair, reproduisant le signe distinctif d'Harry Potter a été abandonnée par le cinéaste et ses acteurs, tous resteront à jamais marqués pas le petit sorcier.