CINEMACannes: les temps forts du festival

Cannes: les temps forts du festival

CINEMA20Minutes revient sur les moments qui ont marqué le Festival de Cannes...
A Cannes, Charlotte Pudlowski

A Cannes, Charlotte Pudlowski

Une standing ovation

Dix-sept minutes de standing ovation pour Pater. C'est sans doute le nombre que l'on pourra retenir pour cette 64e édition du Festival de Cannes. Le film d'Alain Cavalier avec Vincent Lindon, «ovni» du cinéma, a été acclamé par la critique. Cette histoire d’un film en train de se faire, réalisée en tout et pour tout par deux personnes (Vincent Lindon et Alain Cavalier: pas de technicien, pas de preneur de son, pas de chef op….) est une mise en abîme et une réflexion sur le cinéma. Et un «programme politique» selon Cavalier, proposé par le hasard de l'actualité au moment de scandales.

>> Lire notre critique de Pater

Un scandale

Scandale justement, avec les propos de Lars vont Trier, qui a déclaré «Je comprends Hitler. Je pense qu'il a fait de mauvaises choses, oui absolument, mais je peux l'imaginer assis dans son bunker à la fin». Mais vite réglé par le Festival: «Il a été décidé de punir Lars von Trier» (décrété persona non grata), «mais de maintenir son film en compétition, parce que rien dans le film ne propage les idées exprimées. C'est une oeuvre collective, il n'est pas question de punir tout le monde».

>> Lire «Il a été décidé de punir Lars von Trier»

Un film muet

Il fallait le faire, dans notre siècle bruyant et flashy, un film muet en noir et blanc. Michel Hazanavicius (OSS 117) ne s'est pas gêné. Son film The Artist (avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo) a ravi la presse internationale (plus que la presse française). Cette comédie tissée de références cinéphiles a notamment enthousiasmé les Américains, qui y ont vu à juste titre un hommage à leur cinéma.

>> Lire l'interview de Jean Dujardin

Un non événement

La Conquête (hors compétition) devait créer l'événement. Mais la piètre qualité du film (en dépit d'acteurs comme Denis Podalydès) et la mauvaise conjoncture (projection en plein dans le scandale DSK) a relégué l'oeuvre de Xavier Durringer derrière tous les autres films.

>> Lire la critique de La Conquête

Un aboutissement

Le film de clôture, Les Bien-Aimés, de Christophe Honoré, aura marqué les festivaliers qui ont eu la chance de le voir. S'il n'aura aucune récompense (il est hors compétition) il n'en est pas moins une merveille qui raconte à la perfection la complexité des amours contemporaines. Honoré reprend les thèmes qui lui sont chers dans Les Chansons d'Amour ou Dans Paris, mais s'écarte des petits objets parisiens qu'il livre d'habitude pour parler à n'importe quel amoureux.

Beaucoup de stars

Le Festival aura enfin été fidèle à lui-même en poussant sur le tapis rouge tout le glamour hollywoodien dont il est capable: Angelina Jolie, Brad Pitt, Sean Penn, Kirsten Dunst… Côté français, on gardera notamment le souvenir de l'hommage rendu à Jean-Paul Belmondo.

>> Voir nos diaporamas...

>> Que retiendrez-vous de cette cérémonie? Dites-le nous dans les commentaires, et venez suivre la soirée du Palmarès en direct sur 20Minutes...