CINEMAFestival de Cannes: notre avis sur «La Conquête», de Xavier Durringer

Festival de Cannes: notre avis sur «La Conquête», de Xavier Durringer

CINEMA20minutes vous propose la fiche du film, pour sauver la face lors des dîners...
Denys Podalydès dans le film de Xavier Durringer «La Conquête».
Denys Podalydès dans le film de Xavier Durringer «La Conquête». - E. DE LA HOSSERAYE / MANDARIN CINEMA - GAUMONT
A Cannes, Charlotte Pudlowski

A Cannes, Charlotte Pudlowski

Si vous avez manqué le début…
Alors vous avez manqué cet exergue: «Bien qu'inspiré de faits réels, ce film est une oeuvre de fiction». On sent d'emblée l'humour du réalisateur Xavier Durringer. Pour le reste, c'est l'histoire d'un petit Nicolas, qui voudrait devenir président (et garder sa femme Cécilia). Le film démarre le jour du deuxième tour de l'élection, et revient en flash-backs sur les années écoulées.



Le réalisateur

Xavier Durringer est producteur, réalisateur et scénariste. A son crédit notamment: Une rose sous la peau (1988), La Quille (1999), ou Les Déplacés (2005).

>> Lire l'interview de Xavier Durringer

Les interprètes
Le casting est de haute volée: Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie française, incarne Nicolas Sarkozy. C'est Hippolyte Girardot (Le Tango des Rashevski, Un Conte de Noël) qui joue (brillamment) son conseiller Claude Guéant. On retiendra aussi Bernard Le Coq en Jacques Chirac, ou Florence Pernel en Cécilia Sarkozy (avec laquelle la ressemblance est troublante).

>> Lire l'interview de Florence Pernel


Les anecdotes
La fabrication de La Conquête a nécessité quatre ans et demi, et les négociations avec les chaînes n'ont pas été simples. Le film est en effet le premier sur un président en exercice en France et brise une sorte de tabou. C'est l'historien et documentariste Patrick Rotman qui a écrit le scénario, notamment grâce à des interviews qu'il avait lui-même conduites.

La critique

Comme on pouvait s'y attendre, il s'agit davantage d'un exercice d'imitation que d'un vrai parti pris dramatique. On rit souvent, mais davantage de phrases que l'on connaît (et dont les auteurs sont Sarkozy, Chirac ou autres) que parce que l'on est pris par le film. On n'y apprend rien que l'on ne sache déjà: Durringer pâtit du fait que la campagne ultra-médiatisée de Nicolas Sarkozy laissait peu de place à la découverte. Et si la mise en scène est rythmée (elle colle bien au héros) elle n'est pas toujours subtil: c'est ainsi que dès le début on voit Nicolas et Cécilia à vélo, dans la course. Alors qu'il annonce «allez, c'est le sprint final», elle s'arrête et se range sur le bas côté et il est seul à la ligne d'arrivée…

La vidéo