Festival de Cannes: «Jeanne d'Arc» prend des airs de poésy
CINEMA•La jeune Clémence Poésy est la nouvelle interprète de cette figure historique, qui a inspiré un nouvel film...Stéphane Leblanc
Jeanne d'Arc est connue pour entendre des voix. Mais pas l'héroïne qu'incarne Clémence Poésy dans Jeanne captive de Philippe Ramos, présenté à la Quinzaine des réalisateurs.
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« Quand le film commence, Jeanne comprend que les Français l'ont trahie et que Dieu l'a abandonnée », explique l'ancienne magicienne d'Harry Potter. On la voit tomber de la tour d'un château. Envie de s'enfuir ? Envie d'en finir ? Il ne faudra pas compter sur le personnage pour le dire : cette Jeanne-là ne dit quasiment rien de tout le film. « Elle vient de perdre les voix. » En réaction, elle se tait. On n'est pas dans la passion, comme chez Robert Bresson, on n'est pas dans le procès, comme chez Dreyer, on n'oublie l'armure et les étendards de Jacques Rivette ou de Luc Besson… Plutôt dans une quête spirituelle qui la rapproche de la nature.
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« J'ai vu le film de Dreyer et celui de Bresson, concède Clémence Poésy, mais Philippe Ramos, qui me filme au plus près, dans un rapport d'intimité, m'a demandé de m'inspirer plutôt de La Leçon de piano. J'ai lu aussi les poèmes de Patti Smith, pour essayer de saisir la part d'invisible en elle. »