CINEMAFestival de Cannes 2011: nos pronostics

Festival de Cannes 2011: nos pronostics

CINEMA20Minutes s'est risqué, on l'espère avec talent et bonheur, au jeu des pronostics et vous présente donc avant tout le monde le palmarès du Festival de Cannes...
Caroline Vié

Caroline Vié

20Minutes a ressorti sa célèbre boule de cristal du placard où elle prenait la poussière depuis mai dernier. Sa mission et elle l’a acceptée: essayer de deviner le palmarès que même Robert De Niro et son jury ne connaissent pas encore.

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Madame Caroline, célèbre voyante extralucide, s’est penchée sur la sélection. En se concentrant bien fort, voici le palmarès 100% imaginaire qu’elle a mitonné. Ne la remerciez pas. Elle est prête à tout pour vous faire briller dans les dîners en ville… au moins jusqu’à l’annonce des véritables résultats. Ses prédictions se sont, en effet, révélées, rigoureusement inexactes l’an passé.

PALME D’OR

«Tree of life» de Terrence Malick

Personne ne l’a vu, mais il paraît que c’est un chef-d’œuvre! Donc, on en accepte l’augure… Et puis tous les acteurs du jury rêvent de tourner avec Malick tandis que les cinéastes ne peuvent franchement pas avouer qu’ils en sont jaloux au risque de passer pour de mauvais joueurs aigris. Ce film aurait déjà dû avoir la Palme d'or l’an dernier, mais, manque de bol, il n’était pas prêt à temps pour le Festival. Donc, l’étagère du bon Terrence doit déjà être prête à recevoir la récompense suprême. A moins que cet original, connu pour son côté «ours» ne veuille pas de prix. Il pourra, en ce cas, en faire cadeau à Pedro Almodovar, tout vert de voir que la Palme d’or lui sera encore passée sous le nez.

GRAND PRIX DU JURY

«La piel que habito» (La peau que j’habite) de Pedro Almodovar

On imagine que Pedro Almodovar va ronger son frein, déjà sévèrement entamé les années précédentes, pendant toute la cérémonie en voyant la Palme se rapprocher de lui au fur et à mesure de la distribution des prix, puis disparaître. Il devra ensuite essayer d’avoir l’air content alors qu’il vient, encore une fois, de passer à côté du Graal. Cette récompense est très envisageable si Bobby De Niro et ses ouailles ont envie d’être un peu taquins et de faire des paris sur la couleur que prendra le Poulidor cannois quand il découvrira que la récompense suprême lui est encore passée sous le nez.

PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE

Thomas Doret pour «Le gamin au vélo» des Frères Dardenne

Vous ne savez pas qui c’est? Le jury non plus! Et c’est sans doute ce qui lui donne toutes ses chances. Ce gamin a été découvert par Jean-Pierre et Luc Dardenne, des cadors en matière de débusquage de nouveaux talents. Les jurés adorent souvent récompenser les nouveaux talents surtout lorsqu’ils sont américains (les jurés) et pas américains (les talents). Cela permet de faire une bonne action, d’avoir l’air original – moins le cas si on récompense Michel Piccoli – et d’être certain que le lauréat n’est pas près de venir vous piquer votre boulot sur les plateaux. Et puis, les frangins ne vont quand même pas rafler une troisième palme alors que d’excellents réalisateurs espagnols, que nous ne citerons pas, ne l’ont jamais reçue.

PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE

Emily Browning pour «Sleeping Beauty» de Julia Leigh

Cette année, l’actrice qui «fait» l’affiche du Festival n’est pas en compétition, ce qui gâche le métier. Il va donc falloir que le jury se creuse la tête. Et si Emily Browning, la bombe de Sucker Punch, emportait le morceau? Cette fort jolie jeune personne pourrait bien faire rêver Messieurs les jurés avec son rôle de beauté endormie. A moins que les jurées, peu enthousiastes devant sa jeunesse rayonnante, ne préfèrent imposer Tilda Swinton, excellente comédienne qu’on ne saurait qualifier de jeune fille en fleur, pour la comédie We Need to Talk About Kevin de Lynn Ramsey.