Le nazi terrifiant d’ Inglorious Basterds trouve un nouveau rôle de méchant d’anthologie dans De l’eau pour les éléphants. Dans la vie, Christoph Waltz, acteur autrichien oscarisé en 2010 pour le film de Quentin Tarantino, est un véritable charmeur qui n’a rien à voir avec les êtres terrifiants qu’il personnifie.

Pourquoi êtes-vous si méchant ?

Je ne le suis pas dans la vie et mes personnages non plus. Ils sont beaucoup plus complexes que cela! C’est facile de se dire «C’est une ordure» et de ne pas chercher à aller plus loin, mais ce n’est pas intéressant. J’essaye de creuser d’avantage pour éviter de tomber dans la caricature.

Le directeur de cirque que vous interprétez vous a-t-il demandé un gros travail de préparation psychologique?

En fait, je me suis laissé guider par Francis Lawrence qui est un merveilleux directeur d’acteurs. Il était important de faire apparaître l’humanité de cet homme capable d’une grande tendresse comme de crises de violence terrifiantes. Il fait marcher son monde à la terreur mais j’ai voulu qu’on le sente en état de malaise. C’est un homme qui fait souffrir les autres parce qu’il souffre lui-même.

Qu’est-ce qui vous passionne dans ce type de personnages?

C’est très amusant à composer car il est évident que, bien que je ne joue pas le rôle principal, il faut que je sois suffisamment convaincant pour servir les autres acteurs. Pour ce film, j’ai eu aussi la satisfaction de travailler avec des animaux dans un décor de rêve. De l’eau pour les éléphants restera un excellent souvenir pour moi.

Vous n’êtes pas trop jaloux de voir toutes ses fans qui attendent Robert Pattinson devant l’hôtel?

Je me demande si ce n’est pas plutôt moi qu’elles attendent. Je pense qu’elles font croire qu’elles s’intéressent à Robert pour ne pas m’intimider… (rires).