CINÉMA«Rabbit Hole», mélo délicat

«Rabbit Hole», mélo délicat

CINÉMAicole Kidman et Aaron Eckart en plein drame...
La vie après la mort d'un enfant.
La vie après la mort d'un enfant. -  HAUT ET COURT
Caroline Vié

Caroline Vié

Vous êtes fans des films de John Cameron Mitchell, Hedwig and the Angry Inch (2001) et Short Bus (2005), délires sexy et débridés? Rabbit Hole n'a rien à voir avec ses œuvres précédentes si ce n'est la sensibilité. Nicole Kidman et Aaron Eckart tentent d'y recoller les morceaux de leur famille modèle après la mort accidentelle de leur petit garçon.

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«J'ai accepté le défi de diriger deux stars dans un film que je n'avais pas écrit parce que l'histoire me renvoyait au décès de mon frère», explique le cinéaste. Pas une once de pathos dans cette chronique d'un couple déchiré. «Le sujet est trop poignant pour en rajouter une couche dans le mélodrame», insiste John Cameron Mitchell.

La délicatesse de son trait fait que Rabbit Hole n'a rien d'une épreuve : sa sobriété émeut sans démoraliser. «Mon but n'était pas de démoraliser le spectateur, mais de lui faire partager des émotions intenses», précise le réalisateur. Les tête-à-tête entre ses deux acteurs constituent des morceaux de bravoure admirables. On sort de la salle la larme à l'œil et le sourire aux lèvres, revigoré par une belle expérience de cinéma.