Jean-Pierre Mocky, éternel desperado du cinéma

Jean-Pierre Mocky, éternel desperado du cinéma

Il produit, réalise, monte et distribue ses films… dans son cinéma. « Je n'ai pas les moyens de me payer 20 salles. Remplir la mienne me suffit. » Jean-Pierre Mocky est un rebelle, « le Zorro d...

Il produit, réalise, monte et distribue ses films… dans son cinéma. « Je n'ai pas les moyens de me payer 20 salles. Remplir la mienne me suffit. » Jean-Pierre Mocky est un rebelle, « le Zorro de la rue des Ecoles », comme il dit depuis qu'il a troqué le Brady contre l'Action Ecoles, salle mythique rebaptisée « Desperado ». Il y projette ses trois derniers films, entre satire sociale (Crédit pour tous), comédie de mœurs (Les Insomniaques) et nanar de série Z (Le Projet Toroto). Des films tournés « en douze jours », avec peu d'argent, mais quand même Dominique Pinon, Arielle Dombasle ou Mathieu Demy. « Le dernier Tavernier a coûté autant que mes 77 films réunis », ironise ce grand économe du cinéma français. Et si, faute de promo, ses films font à peine 20 entrées par séance, « c'est le prix de la liberté. Personne ne m'empêchera de laisser mes films à l'affiche autant de temps que je veux. »Stéphane Leblanc