«King Kong» ou l’aventure extralarge
C’est le retour de la grande aventure. Peter Jackson a retrouvé l’essence du King Kong de 1933 avec ce film fleuve de plus de trois heures. Le réalisateur de la trilogie du Seigneur des anneaux a ajouté de nombreuses péripéties aux tribulations d’une équi© 20 minutes
C’est le retour de la grande aventure. Peter Jackson a retrouvé l’essence du King Kong de 1933 avec ce film fleuve de plus de trois heures. Le réalisateur de la trilogie du Seigneur des anneaux a ajouté de nombreuses péripéties aux tribulations d’une équipe de tournage débarquant sur une île mystérieuse pour y affronter des indigènes hostiles, des créatures préhistoriques et un gorille haut de 10 mètres. Adrien Brody, scénariste amoureux, et Jack Black, cinéaste arriviste, sont épatants en aventuriers improvisés. Mais ils sont vite écrasés par un duo de choc : Naomi Watt, qui apporte un vrai relief à son personnage de starlette, et King Kong, le primate surdimensionné qui tombe sous le charme de la blonde sculpturale. « Il fallait que le film puisse intéresser les fans de King Kong comme ceux qui n’ont jamais vu la première version », précise Peter Jackson. Les amoureux de l’original retrouveront avec bonheur des séquences d’anthologie comme celle de la bête emportant sa dulcinée au sommet de l’Empire State Building. Amateurs et néophytes seront également surpris par des nouveautés réjouissantes : charge de brontosaures dans la jungle, combat avec trois tyrannosaures, attaque d’insectes géants et ballet improvisé sur une patinoire new-yorkaise évoquant une scène culte de Bambi. Si on se laisse prendre par le plaisir du conte, ce n’est pas seulement parce que Peter Jackson possède un don remarquable pour mettre en scène action et effets spéciaux. Le réalisateur laisse souvent l’émotion prendre le pas sur le grand spectacle pour une histoire intemporelle de passion impossible entre la belle et la bête. Caroline Vié