Park Chan-wook n’a pas froid aux yeux

Park Chan-wook n’a pas froid aux yeux

Troisième volet de la trilogie sur la vengeance de Park Chan-wook, Lady Vengeance est encore plus abouti que Sympathy for Mr. Vengeance et Old Boy. La jolie comédienne Lee Youg-jae y règle ses comptes de façon implacable, résolue à punir l’homme qui lui a
© 20 minutes

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Troisième volet de la trilogie sur la vengeance de Park Chan-wook, Lady Vengeance est encore plus abouti que Sympathy for Mr. Vengeance et Old Boy. La jolie comédienne Lee Youg-jae y règle ses comptes de façon implacable, résolue à punir l’homme qui lui a fait passer treize ans en prison à cause d’un rapt d’enfant tragique. « J’ai souhaité me confronter à une rage plus élégante, à une violence plus délicate », explique le réalisateur. L’humour, d’une extrême noirceur, et l’esthétique granguignolesque du cinéaste sont jubilatoires quand son ange de la mort s’en prend à Choi Min-sik, l’acteur de Old Boy, ambigu en bourreau devenu victime. On ne saurait dénier à Park Chan-wook un ton très personnel, ni un sens aigu de la narration dans la façon dont il dénonce la justice sommaire. Signalons tout de même un exode massif de spectateurs pendant certaines scènes sanglantes. Qu’on l’apprécie ou qu’on l’exècre, ce cinéma radical n’est pas à mettre devant tous les yeux. Caroline Vié