«The social network» démarre fort. Pour son premier week-end d’exploitation, le film sur la création de Facebook a pris la tête du box-office nord-américain, récoltant déjà 23 millions de dollars, selon des chiffres provisoires publiés dimanche. Et la déferlante devrait rapidement franchir l'Atlantique. En France, le film est attendu le 13 octobre sur les écrans. D’ici là, impossible d’échapper au phénomène. Explications.

Potentiel colossal

Le sujet même du film – l’histoire de la création de Facebook – parle à un public potentiel de 500 millions d’utilisateurs à travers le monde, selon des chiffres fournis par le site. A titre de comparaison, le plus gros succès du cinéma français est «Bienvenue chez les Ch’tis» et a rassemblé un peu plus de 20 millions de spectateurs. Autant dire que le potentiel de «The social network» est colossal. Et si vous avez jusque-là échappé au film, vos amis ne manqueront sûrement pas de vous en parler.

Car le long-métrage de David Fincher a généré un buzz international, alimenté par les polémiques et les critiques élogieuses. Les polémiques d’abord. Le film décrit un Mark Zuckerberg arriviste arrogant et cupide, n’hésitant pas à sacrifier ses amis sur l’autel de la réussite et des dollars. Cette version a déjà été niée par le principal intéressé, qui a choisi de bouder ce film. Elle ne convainc pas non plus la presse.

Polémiques

Le site américain Business Insider a déniché plusieurs témoignages de personnes ayant eu affaire à Mark Zuckerberg, «certaines qui le méprisent et d’autres qui l’admirent». Il affirme ainsi que la réalité ne serait pas aussi contrastée. D’une manière générale, le flou entre réalité et fiction concentre le mécontentement et les critiques, comme celles du Guardian qui évoque la malhonnêteté de ces films basés sur des personnalités réelles et qui brouillent la réalité.

«C’est un bon film, mais ce n’est pas une histoire vraie», résume David Kirkpatrick, auteur d’un livre sur Facebook validé par Zuckerberg, dans The New York Times. L’homme s’est également fendu d’un long billet sur The Daily Beast pour défendre Facebook. En clair, le film oblige à prendre parti, du moins à se forger une idée, et attise la curiosité.

Critiques élogieuses

Outre les passes d’armes entre pro et anti-Zuckerberg, «The social network» occupe aussi le terrain médiatique pour une simple et bonne raison: les critiques saluent unanimement un bon film (ici, ici, et là, entre autres). A tel point qu’il serait en route vers les Oscars, les récompenses du cinéma américain qui seront décernées en février prochain. On devrait donc encore entendre parler du film pendant quelques mois…