identité sexuelle troublée au cœur d'un été argentin

identité sexuelle troublée au cœur d'un été argentin

Les vacances sont souvent propices aux mises au point et aux découvertes. Dans ce domaine, l'héroïne de L'Eté de la Boyita va être servie. Envoyée au vert pendant que ses parents divorcent, la gamine se lie d'am...

Les vacances sont souvent propices aux mises au point et aux découvertes. Dans ce domaine, l'héroïne de L'Eté de la Boyita va être servie. Envoyée au vert pendant que ses parents divorcent, la gamine se lie d'amitié avec le fils de ses voisins paysans, détenteur d'un douloureux secret sur son identité sexuelle.
La cinéaste argentine Julia Solomonoff ne se contente pas de livrer une énième chronique sur les épreuves inhérentes à l'adolescence. Avec ce film tout en délicatesse, elle brosse un tableau d'un monde rural dont la rudesse est mal adaptée à accepter la différence sous quelque forme qu'elle se manifeste. La pudeur est l'ingrédient principal d'une œuvre abordant des sujets sensibles sans racolage.
La cinéaste se révèle douée pour donner vie à des personnages hors du commun suffisamment bien dessinés pour éviter la caricature. Il y a à la fois de la tendresse et du cinéma dans L'Eté de la Boyita. C'est ce qui rend ce petit bijou lar­gement recommandable. Caroline Vié