Le fantôme de l’Opéra fait ses gammes

Le fantôme de l’Opéra fait ses gammes

Pour apprécier Le Fantôme de l’Opéra, mieux vaut ne pas être réfractaire au style un rien pompier des partitions d’Andrew Lloyd Webber, le compositeur de Cats, Jésus-Christ superstar ou Evita. Mais l’objectif du film étant de traduire l’esprit luxuriant
© 20 minutes

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Pour apprécier Le Fantôme de l’Opéra, mieux vaut ne pas être réfractaire au style un rien pompier des partitions d’Andrew Lloyd Webber, le compositeur de Cats, Jésus-Christ superstar ou Evita. Mais l’objectif du film étant de traduire l’esprit luxuriant de l’opérette d’origine (inspirée d’un roman de Gaston Leroux), cette musique flamboyante souligne plutôt bien les effets de mise en scène, eux-mêmes grandioses, de Joel Schumacher. « J’ai voulu plonger le spectateur dans les fastes du Paris de 1870, explique le réalisateur. Ce décor luxueux dépayse totalement le spectateur et le prépare aux sentiments exacerbés des personnages. » Le fantôme, solitaire et défiguré, hante les coulisses de l’Opéra, en rêvant d’un amour impossible avec la douce Christine, qu’il initie clandestinement au chant. Dès ses premiers succès sur scène, la belle délaisse son mentor au profit d’un jeune noble bien de sa personne. « Le fantôme est un homme que l’amour pousse à la folie, explique Gerard Butler, qui interprète le rôle-titre. J’espère être parvenu à le rendre touchant. » Joel Schumacher a choisi de privilégier les qualités vocales de ses acteurs à leur notoriété – de fait, dans le registre musical, le jeune inconnu est impressionnant. Mais la vraie révélation, c’est la délicieuse Emmy Rossum, parfaite en ingénue. Sa fraîcheur constitue l’un des atouts de ce film, dont la musique omniprésente est la principale vedette. Destinée aux amateurs de musicals façon Broadway, cette fresque aux images superbes les transportera autant qu’elle risque d’indisposer les allergiques à ce type de grands spectacles. Caroline Vié