Emmanuelle Béart est lumineuse dans Ça commence par la fin, histoire d'amour écrite, réalisée et interprétée par Michaël Cohen, son époux à la ville, qui adapte ici son roman éponyme. Ce premier film offre un rôle en or à la comédienne, bouleversante en amante dépassée par une aventure sentimentale et sensuelle très intense.

Qui est votre personnage?
Une femme entière qui a peur de la passion qu'elle ressent, sans doute parce qu'elle craint l'abandon. Je pense que tout le monde peut s'y retrouver. La plus belle chose que j'ai entendue sur le film était la réaction d'une spectarice. Elle m'a dit: «J'avais peur d'entrer chez vous et je me suis sentie chez moi.»

Etait-il difficile de jouer et d'être dirigée par votre mari?
Pas le moins du monde parce que nous savons dissocier les choses. Travailler avec quelqu'un dont je suis proche n'est pas nouveau pour moi. J'ai tourné avec Daniel Auteuil lorsque nous vivions ­ensemble. Cela ne change rien aux ­rapports professionnels.

Ce film est-il un peu votre enfant?
C'est surtout celui de Michaël. Il ressentait un tel besoin de le mettre en scène qu'il aurait tourné cette histoire avec son téléphone s'il n'y avait pas eu d'autre moyen de lui donner le jour. Je suis fière parce qu'il est vraiment parvenu à réaliser le film qu'il désirait.

Avez-vous envie de tourner à nouveau avec lui?
Je ne peux pas répondre à cette question. Je marche à l'instinct et à l'histoire qu'on me raconte. J'aurais dit non à Michaël si je n'avais pas été emballée par son projet.