Les Oscars se penchent aujourd’hui, lors d’une réunion, sur la campagne promotionnelle qui a mené à la nomination, dans la catégorie Meilleure actrice, d’Andrea Riseborough. La présence de la comédienne a surpris l’industrie du cinéma, alors que ni sa performance ni le film To Leslie n’ont affolé les autres cérémonies, comme les Golden Globes ou les SAG Awards. Elle n’avait été nommée qu’aux Independent Spirit Awards.

Etrange, selon certains, qui s’étonnent de l’engouement tardif autour de ce long-métrage dont la sortie est plutôt confidentielle (dans quelques salles et sur Internet aux Etats-Unis, tandis qu’aucune date n’a été annoncée pour la France). Comme le relaye le New York Times, l’Académie des arts et des sciences du cinéma enquête plus précisément sur le rôle joué par l’actrice Mary McCormack, épouse du réalisateur de To Leslie, Michael Morris, et qui a le même manager qu’Andrea Riseborough, Jason Weinberg. Ils sont soupçonnés d’avoir fait du lobbying auprès de membres de l’Académie, ce qui est strictement interdit par le règlement.

Lobbying ou pas ?

Plusieurs acteurs de premier plan ont salué la performance d’Andrea Riseborough à la dernière minute, comme Gwyneth Paltrow, Charlize Theron ou encore Edward Norton, tous membres votants. Reste à savoir si ces personnalités ont fait ces louanges à la suite d’un lobbying ou si elles étaient sincères. En effet, même Cate Blanchett, pourtant en compétition pour son rôle dans Tàr, a salué le travail de sa consœur et déploré son absence dans les nominations aux Critics’ Choice Awards en récupérant son prix.

Cette polémique dans l’industrie du film mènera peut-être à une réévaluation du code de conduite, l’Académie ayant déjà reconnu des lacunes en ce qui concerne l’usage des réseaux sociaux. A moins qu’elle ne décide de retirer son accolade à la comédienne. En attendant, c’est la réputation d’Andrea Riseborough qui est entachée alors que les critiques sont unanimement positives sur sa performance dans To Leslie.