BiopicComment Rebecca Marder redonne force et vigueur à la jeune Simone Veil

« Simone, le voyage du siècle » : Rebecca Marder redonne force et vigueur à la jeune Simone Veil

BiopicRebecca Marder réalise une vraie performance en incarnant Simone Veil de 12 à 37 ans dans « Simone, le voyage du siècle » d’Olivier Dahan, en salle ce mercredi
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Dans « Simone, le voyage du siècle », Olivier Dahan, réalisateur de « La Môme », se penche sur la vie de la femme politique Simone Veil.
  • Rebecca Marder, qui l’incarne entre les années 1940 et les années 1960, livre une performance remarquable avant qu’Elsa Zylberstein ne prenne le relais à partir de ses 37 ans.

Olivier Dahan s’était déjà penché sur les destins de La Môme Edith Piaf et de Grace de Monaco. Il s’attaque à une nouvelle femme remarquable pour Simone, le voyage du siècle, biopic sur Simone Veil. Et pour incarner cette grande dame, qui a survécu à la Shoah avant de devenir une figure majeure de la vie politique française, il a choisi deux actrices : Rebecca Marder, 27 ans et Elsa Zylberstein, 53 ans.

La première – et la plus remarquable — l’incarne entre ses 12 et ses 37 ans, des années 1940 aux années 1960. « C’est une période peut-être moins connue de sa vie, précise Rebecca Marder à 20 Minutes. C’est une véritable traversée temporelle que j’ai vécue avec elle. Dès ses plus tendres années, elle avait déjà un caractère bien trempé et un esprit frondeur. »


Comment recréer Simone

Pour préparer son rôle, la comédienne, vue récemment dans Les Goûts et les couleurs de Michel Leclerc, a regardé beaucoup d’archives notamment sur le site de l’INA. « La voir plus âgée que sur la période où je l’interprète m’a permis d’étudier son langage corporel et ses expressions, explique-t-elle. Son regard entre les vivants et les morts mais aussi sa voix que j’ai écoutée pendant plus de deux heures par jour pendant les quatre mois qui ont précédé le tournage. Mais Olivier Dahan ne souhaitait pas que nous soyons dans un travail d’imitation, il s’agissait de lui rendre hommage. »

C’est une Simone Veil intrépide suivant son mari en Allemagne deux ans après être revenue des camps, mère de famille aimante ou luttant pour la dignité des détenus dans les prisons françaises que Rebecca Marder fait revivre avant qu’Elsa Zylberstein prenne le relais pour la suite de Simone. « Le réalisateur ne voulait pas que nous nous rencontrions : j’ai donc découvert la prestation d’Elsa au moment de la projection du film, » commente-t-elle.

Une performance vibrante

Rebecca Marder devait se plier à plus de quatre heures quotidiennes de maquillage pour devenir Simone. Cette implication a porté ses fruits tant sa composition émeut, particulièrement dans sa relation avec sa mère jouée par Elodie Bouchez. « Simone Veil, qui a vécu ce que l’humanité peut faire de pire, a conservé une foi inouïe en l’humanité. J’espère avoir capté et restitué sa force », résume la comédienne. C’est ce que l’on retient de sa performance vibrante dans Simone, le voyage du siècle.