Reno, une classe immortelle
CINEMA•Le comédien est au top dans le film signé Richard Berry...caroline vié
Jean Reno porte L'Immortel de Richard Berry sur ses épaules massives. «Mon physique est un élément non négligeable dans ma carrière. Je n'aurais sans doute pas eu la même filmographie si j'étais un gringalet», déclare le comédien qui occupe l'écran avec une présence de monolithe indestructible. Parrain marseillais trahi par son meilleur ami – Kad Merad à contre-emploi –, le plus international des acteurs français trouve l'un de ses meilleurs rôles dans ce père de famille mafieux lancé sur le chemin de la vengance. «Mon personnage n'est pas un enfant de chœur mais il cherche une rédemption en défendant les siens, explique Reno. Sinon, je n'aurais pas fait le film. Je ne me vois pas incarner un méchant dépourvu de qualités humaines comme le nazi d'Inglorious Basterds.»
Exotisme français et efficacité
Ce polar rythmé démontre par l'exemple que les Français tiennent leur rang dans le domaine du cinéma d'action. «Le film a été vendu un peu partout dans le monde sans doute parce qu'il allie un certain exotisme français à l'efficacité d'un thriller international.»
Prisé, notamment en Asie, Reno ne s'explique pas cette popularité. «Je me contente d'être moi-même, confie-t-il. Que je travaille à Hollywood ou sur un petit film français, mes tarifs et mon comportement sont identiques.» Celui qui se décrit comme un «homme simple» reste fidèle en amitié. «Je dois beaucoup à Luc Besson, qui m'a révélé dans Le Dernier Combat, puis Le Grand Bleu. L'avoir retrouvé sur L'Immortel, dont il est le producteur, me donnait l'impression de travailler en famille.»
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