CULTUREL'affaire d'Outreau adaptée au cinéma

L'affaire d'Outreau adaptée au cinéma

CULTUREUne annonce qui confirme le goût du cinéma pour les affaires du justice...
Sandrine Cochard

Sandrine Cochard

L’affaire d’Outreau rebondit en 2010. Pas dans les prétoires mais au cinéma. Ce fiasco judicaire, qui avait conduit à une série d’arrestations sans fondements, sera porté sur grand écran par le réalisateur Vincent Garenq sous le titre Présumé coupable, révèle mercredi Le Parisien. Il s’agit de l’adaptation du livre d’Alain Marécaux, «Chronique de mon erreur judiciaire», dans lequel l’huissier son calvaire jusqu’à son acquittement fin 2005. Il lui avait encore fallu attendre mars 2007 pour être réintégré dans ses fonctions.


Philippe Torreton


Le tournage devrait commencer en mars prochain, dans le nord de la France, souligne Le Parisien qui précise que le film est attendu dans les salles pour 2011. Côté casting, on retrouvera notamment Philippe Torreton qui incarnera Alain Marécaux. On ignore en revanche quel comédien reprendra le rôle délicat de Fabrice Burgaud, le juge d’instruction au centre de l’affaire qui avait écopé d’une simple «réprimande» par le Conseil supérieur de la magistrature.


Ce n’est pas la première fois que le cinéma puise son inspiration dans la réalité. Ces dernières années, plusieurs affaires judiciaires ont été portées au cinéma. Certaines adaptations sont d’ailleurs restées célèbres, comme celle de l’Affaire Dominici, en 1973 avec Jean Gabin.




Plus récemment, L’adversaire (2002) a proposé une relecture de l’affaire Romand. Il s’agit de l’adaptation du livre éponyme de l’écrivain Emmanuel Carrère, réalisée par Nicole Garcia, avec Daniel Auteuil dans le rôle du médecin mythomane qui, écrasé par ses mensonges, finit par tuer sa famille.




L’affaire Elf a également fait l’objet d’un film, l’Ivresse du pouvoir (2005), réalisé par Claude Chabrol.



L'Ivresse du Pouvoir - Bande Annonce

envoyé par wildbunch-distrib. - Court métrage, documentaire et bande annonce.


Une tendance de fond qui ne concerne pas que les affaires judiciaires, mais aussi les faits divers. C’est ainsi qu’André Téchiné a réalisé La fille du RER (2009) qui s’inspire de l’histoire de Jeanne, jeune fille qui avait inventé son viol dans un train.




La même année sort A l'origine, de Xavier Giannoli, qui s'inspire de l'histoire vraie de Philippe Berre, escroc en qui une commune de la Sarthe faisait entière confiance.



A l'origine Bande-Annonce


Et cette tendance ne devrait pas s’essouffler tout de suite. Le réalisateur Frédéric Schoendoerffer planche toujours sur son film Une femme d’affaires, inspirée de «la putain de la République» Christine Deviers-Joncour, avec Sandrine Kiberlain et Gérard Depardieu. De quoi confirmer l’adage que la réalité est toujours plus forte que la fiction. Et constitue en plus une source jamais tarie.