Jean-Pierre Jeunet nous parle de ses comédiens
CINEMA•Les protagonistes de «Micmacs à Tire-Larigot»Recueilli par C. V.
Dany Boon Bazil, le héros «Le succès ne lui est pas monté à la tête. Non seulement il est bon à toutes les prises, mais il est charmant, disponible. Quand j'ai cherché quelqu'un pour jouer Bazil jeune, il m'a dit: "J'ai ça à la maison" et il m'a amené son fils Noé, qui a été parfait»
Yolande Moreau Tambouille, la mère «Je la revois me créer une sorcière comme celle de Blanche-Neige pour protéger son frigo des intrus. Elle a un aspect cartoonesque qui correspond bien à mon univers. Elle s'y est sentie chez elle au bout de douze minutes de répétition!»
Dominique Pinon Fracasse, l'homme-canon «Je ne me vois pas faire un film sans lui, sans le placer dans la situation la plus inconfortable possible. Là, il a dû se faire vacciner pour plonger dans la Seine. On avait aussi tendance à l'oublier dans son canon. On lui disait : "On va déjeuner et tourner une autre scène. On passera te reprendre ce soir!"»
André Dussollier De Fenouillet, marchand d'armes «Il a apporté une grande classe à son personnage d'ordure. Je souhaitais lui donner un petit aspect "Tonton flingueur", alors je l'ai fait parler comme mon ex-belle-mère, qui adorait les expressions désuètes comme "saperlipopette" ou "quelle pétaudière !"».
Julie Ferrier la Môme caoutchouc, la contorsionniste «Elle a un don époustouflant pour l'improvisation. Et le fait qu'elle ait pratiqué la danse pendant quinze ans nous a bien aidés à raccorder ses mouvements à ceux de la contorsionniste qui la doublait. Il a juste fallu ajouter des faux seins et des fesses à cette dernière pour qu'elle ressemble un peu plus à Julie.»