Michael Moore n'en a pas fini avec l'Amérique
CINEMA•Alors que les effets de la crise financière se font toujours sentir, le réalisateur est de retour avec un film qui épingle le système capitaliste...Sa. C.
Tout scandale est bon à prendre pour épingler l’Amérique. Après s’être attaqué à la mondialisation et à Nike (The big one), à la vente d’armes aux Etats-Unis (Bowling for Columbine), aux services de sécurité qui n’avaient pas su prévoir les attentats du World Trade Center (Fahrenheit 9/11) et le système de santé inégalitaire (Sicko), Michael Moore revient avec un nouveau documentaire polémiste.
Sa nouvelle cible? Wall Street et le capitalisme débridé qui a généré une crise financière mondiale. Intitulé «Capitalism: a love story» («Le capitalisme: une histoire d’amour»), il sortira aux Etats-Unis le 2 octobre prochain. Une date symbolique puisque le film sera projeté un an, jour pour jour, après le vote du Sénat américain allouant 700 milliards de dollars à Wall Street pour renflouer ses caisses.
Sujet polémique, questions faussement naïves, témoignages d’anonymes spoliés et montage volontiers assassin pour tourner les puissants en dérision… la recette est connue mais toujours efficace. Celui qui s’autoproclame «le plus craint des réalisateurs» aurait tort de s’en priver. L’un de ses films (Fahrenheit 9/11) lui a tout de même rapporté une Palme d’Or à Cannes, en 2004.