Dans les films de Robert Guédiguian, le casting est affaire d’affinités. Et «L’Armée du crime», présenté à Cannes hors compétition, ne fait pas exception à la règle. On y retrouve le trio habituel Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan, mais cette fois, ils n’ont pas les rôles principaux. Ici, les têtes d’affiches sont Simon Abkarian, que Guédiguian a déjà fait tourner dans «Le Voyage en Arménie» en 2006, et Virginie Ledoyen, vraie nouvelle venue dans l’univers du réalisateur marseillais.

Le cool Ledoyen

Sur une terrasse cannoise, l’actrice fume une cigarette, habillée d’un jean brut, d’une chemise rayée, et de chaussures plates. Derrière ses lunettes de soleil, elle raconte avec une joie visible le plaisir qu’elle a eu de rejoindre la tribu Guédiguian. Un réalisateur qui manquait à son arc cinématographique, elle que l’on a vue dans les films de Claude Chabrol, Benoît Jacquot, Danny Boyle ou Olivier Assayas.

En réalité, elle s’est retrouvée dans «L’Armée du crime» en moins de temps qu’il en faut pour le dire. «Le même jour, j’ai lu le scénario et ai eu Robert au téléphone, raconte-t-elle à 20minutes.fr. Cela s’est fait aussi simplement que ça: en un coup de fil.»

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L’histoire est celle d’un groupe de résistants communistes (le groupe Manouchian) qui, en 1944, vont se faire exécuter par les nazis. Un sujet grave, qui a parfois bouleversé Virginie Ledoyen, surtout «lorsque l’on tournait dans un Paris rempli de SS et de croix gammées. Le décor était frappant, parce que finalement, ce qui s’est passé en 1944, c’est très proche de nous!»

Pour le reste, c’était le bonheur, reprend l’actrice: «La famille Guédiguian est aimante, bienveillante et égalitaire. Je souhaite vraiment en faire partie maintenant. Sur le tournage, tout le monde tendait à faire le même film. Et ce but commun a créé une synergie dingue.» Opération réussie.