De combats en coups de Po
CINEMA•Transformer un plantigrade rebondi en justicier aussi agile qu'intrépide, c'est le défi relevé par «Kung Fu Panda»...Caroline Vié
Transformer un plantigrade rebondi en justicier aussi agile qu'intrépide, c'est le défi relevé par les studios DreamWorks avec «Kung Fu Panda». Les efforts du nounours pour dominer son appétit insatiable et sa couardise naturelle afin d'affronter un fauve redoutable ne manquent pas de piquant.
Mark Osborne et John Stevenson, coréalisateurs fans de cinéma kung-fu, ont puisé leur inspiration dans les classiques du genre. Bruce Lee et Jackie Chan se sont penchés sur le berceau de leur héros. Les maîtres moins connus du grand public, tels King Hu ou Sammo Hung, pointent également leur nez.
L'histoire - un vieux mentor sévère pousse son élève dans ses derniers retranchements quitte à rendre ses disciples jaloux - semble tout droit sortie des séries B de karaté des années 1970. Mais ce film d'animation tranche par un humour bon enfant qui ne néglige jamais la virtuosité technique des cinéastes. Ces derniers ont plongé leurs pinceaux aux sources de la mythologie asiatique livrant des paysages et des costumes dignes d'estampes brillamment colorées. La beauté des images et les références multiples au cinéma d'action ont de quoi mettre les adultes en joie. Les bambins, dès 4 ans, craqueront sans doute davantage pour l'adorable Po doublé en VF par Manu Payet et en VO par Jack Black qui, à Cannes, s'avouait « pas peu fier que le panda [lui] ressemble. A moins que ce soit [lui] qui ressemble au panda. »