VIDEO. «Ready Player One»: Top 5 des «easter eggs» de la pop culture
LA CHASSE EST OUVERTE•A l'instar du film de Steven Spielberg, «20 Minutes» revisiste 30 ans de pop culture à travers les références et autres clins d'oeil cachés dans des oeuvres en tous genres...V. J.
Dans Ready Player One, le best-seller d’Ernest Cline et le film de Steven Spielberg en salle mercredi, le jeune héros Wade se plonge à longueur de journée dans le monde virtuel d’OASIS, à la recherche d’un easter egg caché par son défunt créateur. Il s’agit littéralement d’un gros œuf de Pâques, mais le terme d’easter egg désigne également une référence, un clin d’œil, une blague dissimulée dans une œuvre.
À l’origine, les easter eggs sont plutôt l’affaire des développeurs et informaticiens, qui s’amusent à cacher une référence aux Monty Python dans un système d’exploitation ou des photos d’eux dans le Macintosh SE. Aujourd’hui encore, Google ne rate pas une occasion de jouer avec sa barre de recherche. La pop culture a depuis récupéré le phénomène, à l’instar de Ready Player One, qui multiplie les références tous azimuts, invoquant scènes de films, super-héros de comics, personnages de jeux vidéo… Mais quels sont les meilleurs easter eggs de tous les temps ? Top 5 !
- Adventure
Le tout premier. Dans ce jeu Atari 2600 de 1979, le joueur explore des labyrinthes, affronte des dragons, et peut tomber sur un étrange objet, de la taille d’un pixel. Il lui permettra d’accéder à une salle secrète avec l’inscription « Created by Warren Robinett ». En effet, à l’époque, Atari interdisait aux développeurs d’avoir leurs noms au générique, et Warren Robinett, inspiré par les supposés messages cachés des chansons des Beatles, a trouvé ce moyen détourné pour revendiquer la paternité du jeu. Game on !
- Konami Code
L’histoire du jeu vidéo regorge d’œufs de Pâques, niveaux secrets, mini-jeux, codes d’invisibilité… le plus souvent placés là volontairement par ses auteurs. Kazuhisa Hashimoto, lui, n’a pas fait exprès. En plein développement du shoot’em up Gradius sur NES, il crée un cheat code pour s’octroyer les pleins pouvoirs et ainsi tester au mieux le jeu. Mais il oublie de l’enlever avant la sortie en 1986. La légende du Konami Code, du nom de l’éditeur du jeu, est née : ↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← → B A. Il est aujourd’hui régulièrement utilisé pour des easter eggs par des sites web ( Facebook, YouTube, Free…), mais aussi des partis politiques comme François Bayrou lors de l'élection présidentielle 2012.
a- Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
Les dessins animés, ce n’est pas que pour les enfants. Surtout Roger Rabbit. En tant que tel, le film de Robert Zemeckis, qui mêle prises de vues réelles et personnages animés pour être tout à fait honnête, a de quoi traumatiser les plus jeunes spectateurs. « Pas la trempette ! Pas la trempette ! » Mais les animateurs ont aussi pris la liberté de placer quelques images subliminales, plus osées, et plus sexuelles, qui ne seront découvertes que lors de la sortie en Laserdisc (oui, nous sommes en 1994), avec l’arrêt sur image. La plus connue est un moment où Bébé Herman passe sous la jupe de sa nourrice, et au ralenti, laisse se balader un de ses doigts. Glurps. Roger Rabbit n’est pas seul, Disney a été obligé de rappeler 3,5 millions de K7 des Aventures de Bernard et Bianca en 1999, après la découverte d’une image de femme nue à une fenêtre d’immeuble. Quelle aventure.
- Alfred Hitchcock et Stan Lee
37 ! En 50 ans de carrière, le maître du suspense Alfred Hitchcock est apparu dans trente-sept de ses films, que ce soit un passant dans la foule (L’homme qui en savait trop), d’une ombre chinoise (Complot de famille) ou d’une pub dans un journal (Lifeboat). Des caméos qui sont devenus un rituel, une marque de fabrique, reprise d’ailleurs par d’autres : M. Night Shyamalan, Quentin Tarantino ou Martin Scorsese. Mais le champion du monde actuel n’est pas un réalisateur, il s’agit du créateur de comics Stan Lee, qui tape l’incruste depuis plus de vingt ans dans chaque film et série Marvel.
- Pixar
Avec la création de son univers partagé, Marvel n’a cessé de créer des ponts, et de cacher des easter eggs, entre ses films, et ce dès Iron Man en 2008, avec le bouclier de Captain America dans un coin du décor ou la rencontre avec Nick Fury en post-générique. Mais il est un peu joueur à côté de Pixar, qui depuis trente ans et le court-métrage Red’s Dream, s’autocite de film en film, à travers des caméos, des objets et autres références. C’est devenu presque un art, les fans en découvrent encore, mais le plus emblématique, avec peut-être le camion Pizza Planet, est ce mystérieux numéro « 213A », que l’on retrouve sur des plaques d’immatriculation, des étiquettes, des graffitis et qui n’est autre le numéro de salle où se retrouvaient des étudiants de l’école CalArts, des étudiants comme John Lasseter (Toy Story, Cars), Brad Bird (Les Indestructibles, Ratatouille) ou Andrew Stanton (Nemo, Wall-E).