Steven Patrick Morrissey n’a pas vu England is mine, biopic de ses jeunes années filmé par Mark Gill. Le leader du groupe The Smiths serait-il emballé par la façon dont Jack Lowen l’incarne ? Rien n’est moins sûr car les amis du vrai musicien se sont déchaînés dans la presse anglaise.

« Morrissey est montré comme un autiste qui a eu besoin qu’un ami bien intentionné le pousse à chanter, proteste sur le site NME James Maker, danseur qui a bien connu Morrissey à ses débuts. La bande-annonce du film sous-entend que n’importe qui peut être chanteur est aussi malhonnête qu’insultant, » ajoute-t-il. La mère de Morrissey s’est, elle aussi, désolidarisée de l’entreprise.

Pourquoi tant de haine ?

Jack Lowden, comédien vu récemment en pilote dans Dunkerque de Christopher Nolan est pourtant touchant dans la peau d’un jeune homme timide. Sa découverte de son talent au cœur du Manchester des années 1970 dégage un charme désuet donnant l’impression de voyager dans une Angleterre oubliée. Ce biopic non autorisé (comprendre sans les tubes des Smiths) montre bien comment le gamin s’est forgé le caractère et le talent entre ses potes et les femmes de sa vie.

Avec ou sans Morrissey (non mais !)

« Ce qui m’intéressait c’est la musique qui a aidé Morrissey à se construire et à créer son groupe » insiste le réalisateur Mark Gill dans le dossier de presse. Quant à Jack Lowden, il ne se laisse pas intimider par les réactions négatives de l’entourage du musicien. « J’aimerais que le film plaise à Morrissey mais, pour être franc, je me fiche un peu de sa réaction », confie-t-il au site The Big Issue. Les fans du chanteur se feront leur opinion sur grand écran.