VIDEO. Les effets spéciaux des «Aventures de Spirou et Fantasio» 100% made in France
EFFETS SPECIAUX•A l’occasion du Paris Image Digital Summit, manifestation dédiée aux effets spéciaux numériques, la firme française Digital District a montré à « 20 Minutes » son travail sur « Les Aventures de Spirou et Fantasio »…Caroline Vié
L'essentiel
- Dans le cadre du Paris Image Digital Summit, manifestation dédiée aux effets spéciaux numériques, « 20 Minutes » a visité Digital District.
- Cette firme française, à la pointe des effets spéciaux, a notamment signé ceux des « Aventures de Spirou et Fantasio » qui sort en janvier.
Digital District, firme française fondée en 2008, vient de signer les quatre cents effets des Aventures de Spirou et Fantasio d’Alexandre Coffre (sortie le 21 février). A l’occasion du Paris Image Digital Summit, manifestation dédiée aux effets spéciaux numériques, 20 Minutes s’est fait expliquer leur travail par Philippe Aubry, superviseur sur ce film.
Faire l’hélicoptère
Parmi les réussites des créateurs, le Fantacoptère, l’hélicoptère de Spirou, est l’un des plus spectaculaires comme le montre la vidéo ci-dessus. Les magiciens de Magical District n’étaient pas au bout de leurs peines après l’avoir fait s’envoler. « Cet engin nous a posé un problème inattendu quand l’une de ses structures a caché une partie du visage du comédien Thomas Solivérès, se souvient Philippe Aubry. Il a fallu recréer les morceaux de peau manquants, une gageure car le comédien devait avoir des expressions crédibles. » Au final, le spectateur est incapable de faire la différence entre la réalité et l’image 3D tant l’ensemble est homogène.
Un écureuil casse-noisettes
Spip, le fidèle écureuil de Spirou a causé aussi bien des soucis. Devait-on utiliser un véritable animal, une marionnette ou une bestiole en images de synthèse ? « On a opté pour un cocktail des trois », précise Philippe Aubry. La vidéo montre comment le petit rongeur a été intégré au décor selon les besoins de la production. « J’ai eu la chance de travailler avec Alexandre Coffre au moment de l’écriture ce qui nous a permis de résoudre certains détails avant le tournage », insiste Philippe Aubry. Le résultat, bluffant, prouve que nos techniciens n’ont rien à envier à ceux d’outre-Atlantique.
La débrouillardise, un concept français
« La différence entre les Français et les Américains est que nous sommes moins hiérarchisés qu’eux et plus adeptes de la débrouillardise », explique Philippe Aubry. C’est ce qui a fait la différence sur des productions comme La promesse de l’aube d’Eric Barbier ou Santa & Cie d’Alain Chabat. « Nous faisons toutes les corrections pour le même prix alors que les Américains se repassent chaque problème de superviseur à superviseur pour, au final, facturer davantage au client. »