PORTRAITVIDEO. Matthias Schoenaerts, «Fidèle» au réalisateur de «Bullhead»

VIDEO. «Le Fidèle»: Matthias Schoenaerts rêve de journées de 72 heures et d'une vie de 500 ans

PORTRAITL’acteur incarne un délinquant amoureux d’Adèle Exarchopoulos dans « Le Fidèle », nouveau film du réalisateur de « Bullhead »…
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Matthias Schoenaerts incarne un mauvais garçon tragique dans « Le Fidèle ».
  • Il a composé ce rôle à quatre mains avec le réalisateur de « Bullhead ».
  • L’emploi du temps de l’acteur ne lui laisse pas le temps de respirer.

Matthias Schoenaerts peut dire un grand merci à Michael R. Roskam qui l’a révélé dans Bullhead et Quand vient la nuit avant de lui offrir un nouveau rôle de mauvais garçon amoureux d' Adèle Exarchopoulos dans Le Fidèle. « On en parlait déjà de ce projet pendant le tournage de Bullhead, cela paraît à la fois lointain et proche », confie-t-il à 20 Minutes.

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Non content d’être l’acteur fétiche du réalisateur flamand, Schoenaerts est aussi son meilleur ami à la ville. « Nous avons construit le personnage ensemble car nous nous comprenons au quart de tour. C’était un travail sur la longueur, par petites touches, qui a pris des années. Je considère notre collaboration comme une coproduction », avoue-t-il.

La passion entre une jeune pilote de course et ce délinquant charismatique lui permet de composer un de ces antihéros qui lui réussissent si bien. « Je me suis intéressé à l’énergie qui émane de cet homme. Il croque la vie à pleines dents et vit un amour absolu qui va être cruellement éprouvé. »

La « vulnérabilité brute » d’Adèle

Un parfum de tragédie grecque nimbe ce polar aux scènes d’action haletantes. Le réalisateur et l’acteur avaient repéré Adèle Exarchopoulos dansLa vie d’Adèle. « Il se dégage d’elle une vulnérabilité brutale que j’adore et qui m’a sauté aux yeux dès que je l’ai vue à l’écran. »

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Le temps, cet ennemi

Cette « vulnérabilité brutale » est aussi ce qui marque quand on rencontre Matthias Schoenaerts, homme pressé, épuisé par un emploi du temps de folie qu’il a lui même choisi. « Je tourne parce que j’en ai envie. Si je ne ressens pas de passion pour ce que je fais, je suis nul à chier », reconnaît-il. Alors qu’il s’apprête à repartir aux Etats-Unis pour jouer un ancien détenu qui tente de se réhabiliter en dressant des chevaux sauvages, le comédien avoue songer à se poser un peu. « Je rêve de solitude, de silence, mais aussi de journées de 72 heures et d’une vie de 500 ans. Le temps est ce qui me manque le plus. »

Une belle nature

En flamand, « Schoenaerts » veut dire « belle nature » ce qui amuse beaucoup le comédien. « Mon nom vient de l’allemand et sa signification me semble paradoxale tant j’ai parfois l’impression d’être épuisé comme si on m’avait passé au micro-ondes » plaisante-il. Sa fatigue n’a rien d’étonnant quand on voit l’énergie qu’il dégage dans Le Fidèle dont sa performance à fleur de peau constitue l’atout majeur.

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