VIDEO. Cendrillon, «c’est une fille mal dans sa peau qui se transforme en femme plus sûre d’elle»
FEES•Marilou Berry et Josiane Balasko se sont confiées à « 20 Minutes » après s’être retrouvées, mère et fille, à jouer « Les nouvelles aventures de Cendrillon »…Caroline Vié
L'essentiel
- Mère et fille à la ville, Marilou Berry et Josiane Balasko jouent ensemble dans « Les nouvelles aventures de Cendrillon ».
- Elles parlent à « 20 Minutes » du conte de Perrault et de la façon dont elles l’ont parodié.
- Elles évoquent aussi l’humour au féminin que la troupe du « Splendid » a fait évoluer.
Une trentenaire esseulée joue les baby-sitters le soir d’un anniversaire que personne ne lui a souhaité. Et la voilà qui se retrouve à raconter Les nouvelles aventures de Cendrillon à un gamin odieux. Lionel Steketee, complice de Fabrice Eboué pour Case Départ et Le Crocodile de Bostwanga, prend de grandes libertés avec le conte de fées de Charles Perrault que la jeune femme modernise vigoureusement.
Marilou Berry, héroïne maltraitée sous la coupe d’un jeune bellâtre joué par Arnaud Ducret, passe du monde des fées à celui de la réalité avec Josiane Balasko, sa mère à la ville, en méchante belle-maman à l’écran. Si leurs rapports auraient besoin d’être améliorés d’un coup de baguette magique dans le film, elles se montrent complices quand elles répondent aux questions de 20 Minutes…
Quand avez-vous entendu parler de Cendrillon pour la première fois ?
Josiane Balasko : J’ai lu le conte quand j’étais petite fille. A l’époque, on n’avait pas la télé. Tout passait donc par l’écrit. Cendrillon, je me souviens l’avoir beaucoup dessinée surtout quand elle se transforme en princesse avec sa belle robe.
Marilou Berry : J’ai découvert Cendrillon dans la version animée de Disney. Cela ne veut pas dire que ma mère ne me lisait pas d’histoires, mais elle préférait des choses plus modernes comme Le prince de Motordu.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de revisiter Cendrillon ?
MB : Un rôle pareil ne se refuse pas ! Toutes les femmes sont des Cendrillon cherchant à s’épanouir ! C’est pour cela que j’ai eu envie de me lancer dans l’aventure quitte à revoir l’univers du conte à la façon de Shrek, en bousculant les codes. Ce serait sympa que les petites filles s’identifient à des princesses qui ne sont pas des potiches.
JB : On s’est réapproprié le conte que les Américains avaient préempté en dessin animé et cela va bien au-delà de cette affaire de prince charmant ! C’est la transformation d’une fille mal dans sa peau en femme plus sûre d’elle. Cela nous évoque forcément une période de notre vie. C’est pour cela que l’histoire est intemporelle.
Comment avez-vous travaillé vos looks ?
MB : J’ai perdu beaucoup de poids pour donner un aspect plus chétif à l’héroïne. Je lui ai aussi donné une poitrine impressionnante quand elle est en princesse. Je perdais d’ailleurs sans cesse mes faux seins, ce qui faisait bien rigoler l’équipe, surtout pendant les scènes de danse.
JB : La perte de poids de Marilou a même fini par m’inquiéter car j’avais peur qu’elle aille trop loin ! Pour ma part, j’ai trouvé là une belle occasion de porter de belles robes et de me faire faire une coiffure avec un serpent sur mon chignon.
Est-il facile de jouer avec les codes en tant qu’actrices françaises ?
JB : Nous avons beaucoup de chance dans notre pays où les comédiennes peuvent trouver des rôles comiques même si elles n’ont pas obligatoirement un physique de mannequin. Je me dis que nous avons peut-être contribué à cela avec latroupe du Splendid en nous écrivant nous-même des personnages déjantés.
MB : Des filles comme Audrey Lamy, Florence Foresti ou moi-même devons beaucoup à ces avancées qui ont permis aux femmes d’obtenir des personnages principaux tout en incarnant autre chose que la beauté. Les nouvelles aventures de Cendrillon n’aurait peut-être pas pu trouver de producteur si le Splendid n’avait pas existé.