On s'en souvient: dans Kingsman : Services secrets, Matthew Vaughn malmenait les agents de sa Gracieuse Majesté en envoyant un jeunot ( Taron Egerton) faire le coup de poing avec le so british Colin Firth.

Dans le deuxième volet, Kingsman : Le cercle d’or, agrandit le champ d’action de ses héros jusqu’aux Etats-Unis, où les méthodes pour combattre le crime sont un peu plus rentre-dedans. Et pour ce faire, il s'offre un casting quatre étoiles.

Channing Tatum et Jeff Bridges s’amusent à jouer les Yankees de service tandis que Julianne Moore se délecte en méchante maternelle et que Sir Elton John ressort lunettes voyantes et costumes à paillettes pour jouer son propre rôle. « Le succès du premier volet m’a prouvé que le public est prêt à s’amuser de tout », explique à 20 Minutes le réalisateur qui s’y connaît en action débridée et en humour macabre depuisKick-Ass.

Une violence très cartoon

Allant toujours plus loin dans le délire, Matthew Vaughn multiplie les massacres et autres fusillades. Il accumule les cadavres avec un enthousiasme gaillard. « La violence dans mes films est celles des "cartoons" comme Tom et Jerry, déclare le cinéaste. Elle n’a rien de réaliste. » Ses agents s’entre-tuent joyeusement dès une scène d’ouverture rocambolesque où le jeune héros est poursuivi par un aspirant Kingsman résolu à se venger parce qu’il a été recalé à l’examen d’entrée de l’agence.

Un hamburger un peu particulier !

L’une des séquences les plus tordantes est celle où la reine du crime jouée par Julianne Moore hache menu un traître pour le servir à son copain sous forme de hamburger. « C’était un vrai défi que de rendre ce plat appétissant, reconnaît Matthew Vaughn. J’en ai plus bavé que pour régler des cascades compliquées. » Cornichon sur le petit pain : l’acteur qui devait dévorer l’ensemble est vegan. « Il avait omis de me le signaler et il n’a donc pas eu besoin de simuler l’air dégoûté qu’il prend en le dégustant. »

Les chiens robots qui dévorent leurs proies ou les explosions qui déchiquettent les corps sont aussi fort spectaculaires. « Mais il n’y a pas une goutte de sang ! Tout cela reste comique et ne doit en aucun cas être pris au sérieux. C’est de l’humour anglais un brin exagéré et j’ai l’impression que nous ne sommes pas seuls à l’apprécier ! », insiste Matthew Vaughan qui planche actuellement sur un troisième volet qu’il a presque terminé d’écrire. Les agents de Sa Majesté n’ont pas fini de douiller sous ses ordres.