VIDEO. «Lou et l'île aux sirènes» donne envie de danser avec son héroïne craquante
ANIMATION•Cette délicieuse comédie musicale animée a remporté le Grand prix du Festival d’Annecy…Caroline Vié
L'essentiel
- Lou et l’île aux sirènes fait découvrir une héroïne craquante.
- Le film a obtenu le Grand prix 2017 à Annecy.
- Le réalisateur a voulu se démarquer des précédentes sirènes animées.
Il n’y a pas que chez Disney qu’on découvre de craquantes créatures aquatiques ! Lou et l’île aux sirènes de Masaaki Yuasa le démontre par l’exemple en donnant vie à une petite fille venue des mers et amoureuse de musique au point que des jambes lui poussent pour danser dès qu’elle en entend. Son amitié avec un adolescent introverti a séduit les jurés du Festival d’Annecy qui lui ont décerné leur Grand prix cette année.
Cette nouvelle réussite distribuée par Eurozoom (Your name) prouve que l’animation japonaise est dans une santé éblouissante. « Nos films s’exportent bien dans votre pays, explique Masaaki Yuasa à 20 Minutes. Il est certain que les réalisateurs d’Anime pensent à la France en travaillant car nous savons qu’ils y seront appréciés depuis qu' Hayao Miyazaki a ouvert la voie. » Pourquoi son héroïne a-t-elle séduit Annecy ? Voici quelques éléments de réponse.
Elle est libre, Lou !
C’est en dansant que la fillette secoue un village à la population coincée et empêtrée dans des superstitions d’un autre âge.
« Lou est enthousiaste et un peu naïve, ce qui la rend intrépide. Elle change les gens qu’elle côtoie y compris son père, monstre marin imposant qui décide d’arrêter de manger des êtres humains pour lui complaire », explique Yuasa-san.
Elle est chou, Lou !
Les animateurs ont beaucoup travaillé le look de la petite créature afin qu’elle ne ressemble pas aux autres sirènes.
« J’ai souhaité qu’elle soit mignonne mais un peu effrayante. Elle ne devait pas avoir l’air trop humaine car elle ne vient pas de notre monde. J’ai demandé aux dessinateurs de lui donner de longues jambes afin que ses danses soient spectaculaires. »
aElle est enfantine, Lou !
Masaaki Yuasa a d’abord pensé en faire une jeune fille avant de se fixer sur une enfant afin de ne pas donner de dimension sensuelle au personnage.
« Tout le monde peut s’identifier à elle ou avoir envie d’en faire son amie car elle n’est pas sexuellement menaçante. Elle a un côté petite sœur espiègle qui peut à la fois toucher les enfants et leurs aînés. »
Elle est rock’n’roll Lou !
Elle aime la pop qui lui permet de découvrir la vie sur terre et d’entraîner les humains dans des ballets délirants.
« Le choix de la musique s’est effectué dès que j’ai eu décidé de l’histoire. Il fallait qu’elle donne envie au public de rejoindre Lou sur la piste de danse. Mon film est conçu pour apporter de la joie et donner des fourmis dans les jambes aux spectateurs. »