VIDEO. «Yo-kai watch, le film» : D’où viennent ces drôles de monstres, rivaux des Pokémon?
ANIMATION•A l'occasion de la sortie du long-métrage, le dessinateur Masami Suda a expliqué à «20 Minutes» comment sont nées ses créatures...Caroline Vié
L'essentiel
- Le film permet de revenir aux origines de Yo-kai Watch.
- Ces petites créatures ont presque détrôné les Pokemon.
- Leur designer explique leur naissance.
Yo-kai Watch, vous connaissez ? Avant la sortie du premier long-métrage de cette franchise nippone, le jeu vidéo et la série animée étaient déjà devenus, en quelques mois, presque aussi populaire que Pokémon… Yo-kai Watch, le film (signé Shigeharu Takahashi et Shinji Ushiro), revient sur les origines de la montre dans lequel le jeune héros Nathan peut invoquer toutes sortes de créatures craquantes qui l’aideront à combattre le mal. Le long-métrage, très amusant et inventif, confirme que la saga n’a rien d’un feu de paille : elle peut se décliner sous tous les formats.
Masami Suda, designer sur des classiques de l’Anime comme Dragonball Z, City Hunter et Ken le survivant était à la Japan Expo où 20 Minutes l’a rencontré. « C’est à 70 ans, en 2013, que j’ai commencé à dessiner les Yo-kai après avoir passé un casting. Cela m’a changé radicalement et maintenant, quand je vais à des conventions comme Japan Expo, les parents me demandent un croquis de Ken et les enfants un Yokai. Ils sont parfois obligés de tirer au sort entre eux ! », plaisante-t-il.
Des créatures venues du monde qui l’entoure
C’est de son imagination que sont notamment nés Whisper (spectre jovial) et Jibanyan (chat roux à deux queues). « Le défi était de rendre mignonnes des créatures, qui, dans le folklore japonais, sont plutôt menaçantes et dangereuses. Ce cahier des charges, conçu pour que les bambins soient séduits était excitant. La mode est aux valeurs positives et aux dessins très colorés », confie-t-il. Il a puisé son inspiration dans le règne animal mais aussi dans les objets et l’architecture qui l’entourent pour donner naissance à ces esprits. « Je me base sur l’histoire qu’on me fournit mais j’observe le monde à la recherche de Yo-kai potentiels », insiste-t-il.
Des créatures aux formes arrondies
Le designer prend soin des formes de ses personnages qu’il livre ensuite aux animateurs. « On me demande qu’ils aient des formes arrondies ce qui les rend plus attrayants. Je dois aussi m’assurer qu’ils ne soient pas trop complexes de façon à ne pas poser de problèmes au moment de l’animation », insiste-t-il. Il a un faible pour le film qui permet au héros de voyager dans le temps pour retrouver son grand-père inventeur. « J’ai l’impression de retrouver ma jeunesse dans ce Japon idéalisé tel que le montrent les réalisateurs », avoue-t-il.
Quand on demande à Masami Suda quel est son Yo-kai favoris, il botte en touche. « C’est le prochain auquel je donnerai naissance ! Je trouverai peut-être de l’inspiration en France ! » A quand un Yo-kai tour Eiffel pour venir compléter ce bestiaire d’une incroyable richesse ?