JOUISSIF«Free Fire» fait feu de toutes balles

VIDEO. «Free Fire»: Quand Ben Wheatley tire à vue, rien ne va plus mais qu'est-ce qu'on se marre

JOUISSIFLe réalisateur de « Kill List » et « Touristes » signe un nouveau divertissement violent, mais drôle…
Caroline Vié

Caroline Vié

Une vente d’armes qui tourne mal, des trafiquants ennemis tentant de survivre à cette transaction désastreuse et une poignée d’acteurs joyeusement délirants, tels sont les ingrédients de Free Fire, le nouveau thriller de Ben Wheatley, une pure décharge d’adrénaline ponctuée de rires macabres.

Brie Larson, Sharlto Copley, Armie Hammer, Cillian Murphy se sont mis au diapason du délire violent du réalisateur de Kill List (20121), Touristes (2012) et High Rise (2015) pour qui « le cinéma d’action, c’est le cinéma à l’état pur ». On lui doit aussi des épisodes de la série Doctor Who et ce nouveau film, produit par Martin Scorsese, est digne de la filmographie de son auteur.

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Ça tire dans tous les sens

On meurt beaucoup chez Wheatley, ses héros ne sont pas là pour faire des crêpes Suzette. Et les marchands d’armes du film, coincés dans un hangar, ont très vite recours à leurs produits pour essayer de sauver leur peau. Wheatley s’est inspiré d’une véritable fusillade qui a opposé des agents du FBi et des braqueurs en 1986 à Miami. « Ce qui ressortait, c’était l’impression de chaos et d’horreur », précise-t-il. Une impression qu’il a éêssayé de reproduire dans Free Fire où le spectateur se retrouve aussi largué que les personnages au milieu de tirs bien nourris.

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Les dialogues désamorcent la violence

« Je ne sais plus dans quel camp je suis », avoue l’un des héros totalement perdu au milieu d’une pluie de balles. On pense obligatoirement à Reservoir Dogs (1992), le film qui lança Quentin Tarantino devant ce joyeux massacre dont les protagonistes échangent des répliques qui tuent avant de mordre la poussière. L’humour noir de ces bras cassés rapproche le film d’un jeu vidéo totalement jouissif dont la violence est tempérée par une bonne dose d’autodérision. « Je ne suis pas mort, dit un autre héros. Je me repose ». Comme dans Kill List, Wheatley mélange les tons.

Les comédiens en font des caisses

Tous se lâchent avec délice dans des costumes très seventies qui renforcent l’impression d’être dans un monde désuet « L’action devait se dérouler avant les téléphones portables pour que les personnages ne puissent pas appeler à l’aide », insiste Wheatley. Cillian Murphy et son accent irlandais à couper à la tronçonneuse, Sharlto Copley plus cabotin que jamais et même Brie Larson en bad girl redoutable s’éclatent comme des brutes laissant le fan du cinéma de Ben Wheatley épuisé mais heureux ! Free Fire, c’est vraiment de la balle (et même plusieurs).

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