Tom Cruise trouve une adversaire à sa dimension dans La Momie d’Alex Kurtzman. Dans la peau d’un aventurier arnaqueur, l’acteur n’en mène pas large face à cette créature maléfique revenue d’entre les morts pour se venger des hommes.

Sofia Boutella apporte un mélange de menace et de sensualité tout à fait inhabituels à son personnage de démon. « Elle a été bafouée par son père puis détruite par son peuple : elle a des raisons d’être en colère car elle a été victime d’une terrible injustice dont elle entend se venger », explique le réalisateur à 20 Minutes.

Féminine et flippante

L’actrice, vue notamment en tueuse redoutable dans Kingsman : Services secrets (2015), est la première momie féminine à tenir la vedette d’un film Universal. « Il y a eu de nombreuses versions de ce monstre. Nous voulions que celle-ci soit à la fois familière et différente des autres, d’où l’idée d’en faire une femme sexy et féroce », précise Alex Kurtzman.

En changeant de sexe, la momie n’est pas devenue plus fréquentable. Elle dévore tout ce qui passe à sa portée, aspirant l’énergie de ses victimes pour retrouver son apparence humaine.

En pleine (s) forme (s)

« J’ai revu le film de 1932 avec Boris Karloff, ce qui m’a permis de constater qu’on le voit très peu de temps porter ses bandelettes, raconte le réalisateur. Mais ces images sont si fortes qu’on a l’impression qu’il ne les quitte pas, et c’est cette sensation que nous avons essayé de retrouver en renouvelant le look de notre momie. » La jeune femme retrouve la forme et des formes au fur et à mesure de son périple macabre. « Tout était une question de dosage, car elle devait être effrayante tout en restant visible par un public familial. Le film n’a pas pour vocation de faire mourrir de peur les spectateurs » Et surtout pas les plus jeunes.

Un look très étudié

Le look de la créature a fait l’objet d’études fort sérieuses. « Les inscriptions dont elle a le corps couvert viennent du Livre des morts égyptien. Quant à sa manière de bouger, elle évolue au fur et à mesure de sa métamorphose pour devenir de plus en plus fluide et rapide », explique le réalisateur. Sofia devait subir plus de trois heures de maquillage pour devenir la cruelle princesse qu’elle incarne. « Même si cela allait un peu plus vite sur la fin, on peut comprendre qu’elle n’a pas eu grand mal à retrouver l’impatience de son personnage », avoue Kurtzman. Bien des spectateurs pourraient avoir envie de partager un jour le sarcophage de la belle Sofia...