JUSTICERoman Polanski risque toujours d'être arrêté s'il retourne aux Etats-Unis

Affaire de viol: Roman Polanski risque toujours d'être arrêté en cas de retour aux Etats-Unis

JUSTICEUn juge américain a rejeté la demande du réalisateur franco-polonais. Ce dernier demeure sous le coup d'un emprisonnement...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La demande de Roman Polanski a été rejetée. Quatre décennies après avoir fui le pays à la suite du viol d’une mineure, le cinéaste franco-polonais risquera toujours l’emprisonnement s’il retourne aux Etats-Unis, selon la décision du tribunal supérieur de Los Angeles.

Le réalisateur du Pianiste (2002) est accusé d’avoir drogué puis violé une adolescente de 13 ans dans la maison de Jack Nicholson en 1977. Il a admis une relation sexuelle après que les autres chefs d’accusation plus graves eurent été abandonnés, et a passé 42 jours en détention avant d’être relâché sous caution. Il a ensuite fui en France en 1978 et n’est jamais revenu aux Etats-Unis.

Par la voix de son avocat Harland Braun, qui a affirmé au tribunal de Los Angeles que le réalisateur de 83 ans avait déjà « purgé sa peine », il a fait savoir qu’il voudrait revenir aux Etats-Unis pour mettre fin à l’affaire.

Pas « de preuve suffisante »

Mais le juge Gordon a estimé, dans sa décision rendue lundi, qu’il n’y avait « pas de base suffisante ou convaincante pour réexaminer ces questions ». « De plus, le conseil du prévenu n’a pas présenté de preuve suffisante, crédible, acceptable ou d’arguments juridiques pour appuyer la réparation demandée », selon la décision de 13 pages.

Celle-ci est « une tentative de plus de la part du tribunal supérieur de Los Angeles de couvrir leur mauvaise conduite par le passé », a dénoncé lundi Harland Braun, évoquant la « corruption » du système judiciaire. « Cela n’a aucun sens. C’est déroutant », a-t-il ajouté, en référence à la décision rendue par le juge Gordon, trois semaines avant une nouvelle audition prévue le 26 avril, selon l’avocat.