«Lost City of Z»: James Gray plonge Robert Pattinson et Charlie Hunnam dans la jungle
AVENTURES•« Lost City of Z » entraîne le spectateur avec ses héros au cœur de la jungle amazonienne, à la recherche d’une cité oubliée…Caroline Vié
Percy Fawcett (incarné par Charlie Hunnam) n’a qu’une obsession, prouver l’existence d’une cité perdue : The Lost City of Z, sise en plein cœur de l’Amazonie. Avec son aide de camp ( Robert Pattinson) puis son fils ( Tom Holland), il ira jusqu’au bout de sa passion soutenu par son épouse ( Sienna Miller). James Gray s’est inspiré d’un livre de David Grann pour raconter cette histoire vraie dans laquelle il immerge ses personnages et le spectateur.
Les aventures aussi dangereuses que passionnantes d’un homme dont le courage se teinte d’une bonne dose d’inconscience fascinent intensément. « Son rêve de découvrir une ancienne civilisation amazonienne lui a permis d’endurer d’inimaginables épreuves, le scepticisme de la communauté scientifique, de terribles trahisons et les longues années passées loin de sa famille », explique James Gray. Son héros, tout à la fois meneur d’hommes et trompe-la-mort, est fait de l’étoffe dont se tissent les légendes.
Une expérience immersive
Le réalisateur de La nuit nous appartient (2007) et de Two Lovers (2008) a emmené son équipe dans la jungle pour récréer les impressions qu’ont pu connaître ces explorateurs du début du XXe siècle. Il les perd dans une nature foisonnante tout au long d’une fresque qui évoque Aguire, la colère de Dieu (Werner Herzog, 1972), Apocalypse Now (Francis Ford Coppola, 1979) ouLe nouveau monde (Terrence Malick, 2005).
Afin d’obtenir un rendu optimal, James Gray a insisté pour tourner son film en 35 mm. Le résultat est à couper le souffle quand Fawcett et ses hommes s’égarent dans la végétation ou essuient les attaques d’indigènes semblant surgir de nulle part. On a presque l’impression de sentir la moiteur écrasante et de respirer l’air brûlant de ces contrées hostiles tant le cinéaste filme au plus près ses acteurs, flirtant avec l’abstraction lors de scènes de fuite dans la jungle.
Dans la peau d’un aventurier
« Perry Fawcett croyait secrètement, et de manière quasi spirituelle, à l’existence de la cité de Z », insiste James Gray. Cette conviction le hante jusque dans les tranchées de la Première Guerre mondiale dont le cinéaste fait contraster l’horreur poisseuse avec la splendeur sauvage de l’Amazonie. Expérience sensorielle et divertissement au suspense constant, The Lost City of Z confirme la maestria de son auteur pour raconter des histoires exceptionnelles autour d’êtres hors du commun. James Gray a retrouvé l’essence de l’aventure afin de nous la faire partager.