Césars 2017: Les six César qu'on estime déjà attribués avant même le début de la soirée
PRONOSTICS•« 20 Minutes » fait le pari de six César gagnants, avant même que la cérémonie ne commence ce vendredi soir, en clair, sur Canal +…Caroline Vié
Notre idée : vous annoncer par avance qui va remporter les César afin que puissiez mieux profiter des facéties du maître de cérémonie, Jérôme Commandeur. Bien sûr, ces pronostics n’engagent que nous, mais les arguments ne manquent pas.
Meilleur film : « Victoria », un vent de fraîcheur
Tadaaaam ! La voilà la surprise de la soirée et on vous la prédit avant même qu’elle ait commencé. Et si une comédie, et une bonne, qui empoche la récompense suprême ?Victoria de Justine Thiriet a été découvert à la Semaine de la Critique et va clouer le bec des mauvaises langues prétendant que le cinéma français est sinistre et trop intello ! On aurait bien vu Virginie Efira, géniale en avocate dépressive, être aussi adoubée pour son interprétation mais, manque de pot pour elle, la statuette est déjà réservée par Isabelle Huppert.
Prix d’interprétation féminine : Isabelle Hupert, gloire (inter) nationale
Isabelle Huppert décrochera le César de la meilleure actrice, ça on peut vous l’affirmer. Parce que dans Elle de Paul Verhoeven, l’actrice est épatante en femme d’affaires persécutée par un violeur. Mais parce que ce rôle difficile ne vaut que des éloges à l’actrice depuis la présentation du film à Cannes, jusqu’aux récents Golden Globes américains.
Alors OK, on doute un peu des chances de l’actrice de revenir avec un Oscar dimanche soir, mais au moins Unifrance, qui défend le cinéma français à l’étranger, s’est fendu d’un badge pour l’encourager.
aPrix d’interprétation masculine : Fabrice Luchini, sucre truculent
On aime Fabrice Luchini dans Ma Loute, succès public de Bruno Dumont. Il ne fait pas du « Luchini ». Le réalisateur du Petit Quinquin a poussé l’acteur loin de sa zone de confort en lui confiant un rôle de bourgeois au phrasé précieux. Les rapports entre les deux hommes ont été explosifs mais le résultat est truculent souhait. L’acteur a rarement été aussi flaboyant que quand il parle de sa « glycineuh » ou se promène en lunettes et bonnet d’aviateur.
Animation : « Ma vie de Courgette », la grosse légume
Comme Isabelle Huppert, Ma vie de Courgette de Claude Barras n’aura pas de supplément bagages au retour des Oscars. C’est au rayon César que notre végétal favori fera le plein de nutriments dans les catégories animation et scénario. Originale et plus accessible pour le grand public que La tortue rouge, l’histoire de ce petit orphelin n’a pas à souffrir en France de la lourde concurence des studois Disney/Pixar qui lui ont déjà soufflé le Golden Globe.
Premier film : Des « Divines » qui en ont
Les filles de Divines ont peut-être du « clito » comme elles l’expliquent dans le film mais pas encore de César. Une omission qui devait être réparée tant pour ce premier film qui a déjà reçu la Caméra d’or que pour sa révélation Oumala Amamra. La réalisatrice Houda Benyamina avait fait scandale sur la scène de Cannes avec un discours plutôt imagé (voir ci-dessous), aura-t-elle lissé ses propos pour recevoir sa statuette ? On espère bien que non !
Meilleur film étranger : « Toni Erdmann », César pour rire
Puisqu’on vous dit qu’il y avait de quoi se poiler cette année au ciné ! En tout cas, on rêve de voir la cinéaste allemande Maren Ade venir chercher son prix avec le gros monstre poilu de Toni Erdmann. Elle n’aurait plus qu’à remballer le costume pour aller quérir son Oscar dimanche. Véritable phénomène qui a fait se tordre le Festival de Cannes, cette comédie sur les rapports père-fille sort son épingle du jeu au milieu de concurrents qui ne fatiguaient guère les zygomatiques par leur côté poilant.