ROMANCE«Cinquante nuances plus sombres» et plus molles de la guibole

«Cinquante nuances plus sombres»: Un retour en force un peu mou du genou

ROMANCE« 20 Minutes» a vu le film à la veille de sa sortie: à quoi faut-il s'attendre du côté (le plus) sombre des salles obscures...
Caroline Vié

Caroline Vié

Ils sont de retour pour de nouvelles aventures coquines, les héros des romans de E.L. James (édités en France chez Jean-Claude Lattès). Ayant eu la primeur de voir Cinquante nuances plus sombres de James Foley, 20 Minutes peut donc renseigner les spectateurs impatients, sans pour autant spoiler les détails de l’intrigue de ce deuxième volet.

Où en étions-nous ?

Anastasia (Dakota Johnson) a claqué la porte de Christian Grey ( Jamie Dornan), milliardaire qui prenait un peu trop de plaisir à la saucissonner. Certes, il lui a fait découvrir le plaisir, mais il la considère comme sa chose et elle en a eu assez parce que, quand même, elle est une femme libérée (et ce n’est pas si facile).

Où allons-nous ?

Il ne faut pas être très perspicace pour deviner que ces deux-là vont se remettre ensemble à la vitesse d’un fouet sur un postérieur rebondi. Anastasia a pris de l’assurance mais le passé de Christian le poursuit, d’où le « plus sombres » contenu dans le titre de ce second volet virant au thriller.

Pourquoi portent-ils des masques sur l’affiche ?

Parce qu’ils vont au bal masqué (ohé, ohé). Cette séquence ne fait guère avancer l’histoire mais donne à Anastasia l’occasion de porter une très jolie robe et au spectateur celle de croiser une Kim Basinger qu’on croirait sortie du musée Grévin. Heureusement qu’elle tire la tronche, sinon ça craquerait de partout.

Le duo est-il plus charismatique ?

Dakota Johnson se mord les lèvres d’un air pénétré. Elle a dû avoir des gerçures en fin de tournage. Jamie Dornan, qui a pris des cours de musculation depuis le premier opus, donne l’impression d’avoir un balai dans le fondement. L’histoire ne dit pas s’il l’a acquis dans la « chambre rouge » où il cache ses accessoires polissons.

Y a-t-il plus de sexe ?

Oui et non. Les séquences « hot » sont un peu plus nombreuses mais guère plus corsées. Au menu : les seins de Dakota et les fesses des deux protagonistes. Pas l’ombre d’un zizi à l’écran. Deux ou trois claques, une paire de boules de geisha (Dakota se mord un peu plus les lèvres grâce à elles) et quelques entraves. Un peu de sueur.

Que font-ils entre les scènes de sexe ?

Ils vivent dans le luxe et papotent interminablement. Ils croisent des personnages qui serviront sans doute pour la suite annoncée par une bande-annonce sirupeuse après le générique de fin. Ils s’envoient beaucoup de textos. Lui prend l’hélicoptère. Séquence suspense. Elle assiste à des réunions de boulot assommantes. Elle essaye des robes.

La bande-son est-elle hot ?

On a l’impression d’être dans une boîte de nuit dont le DJ a deux de tension. Sa play-list est dépourvue de tonus et les chansons qu’il passe, sans doute pour faire romantique, poussent davantage à l’assoupissement qu’à faire des folies de son corps. Danny Elfman, compositeur crédité, s’est contenté du service minimum.

Est-ce mieux que le premier film ?

Carrément pas. L’ensemble manque toujours autant de nerf. Mais, au vu du succès du premier volet (571 millions de dollars au box-office), on peut penser que cette histoire mollassonne, entre collection Harlequin, La psychologie pour les Nuls et Marquis de Sade sous camisole chimique, trouvera son public en attendant la suite prévue pour la Saint-Valentin 2018.

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