SCIENCE-FICTION«Seuls», conçu pour faire frissonner les petits avant les grands

«Seuls»: David Moreau estime avoir réalisé «un film d’horreur pour enfants»

SCIENCE-FICTIONLe réalisateur de «Seuls» explique comment il a adapté un best seller de la BD pour en faire un film d'horreur visible à partir de 9 ans...
Caroline Vié

Caroline Vié

Il y a des morts mais pas de gore, des frissons mais pas d’effets graphiques traumatisants. Si bien que le réalisateur David Moreau peut estimer « l’âge minimum pour voir Seuls à neuf ans »… Et ça tombe bien, 9-12 ans, c’était l’âge du public initialement ciblé par la bande dessinée fantastique de Bruno Gazzotti et Fabien Velhmann parue chez Dupuis.

Des enfants ordinaires se réveillent un matin dans une ville totalement déserte : plus un adulte à l’horizon. Leur quête pour deviner ce qui leur est arrivé tandis qu’ils sont poursuivis par un tueur étrange fait passer de doux frissons dans le dos des spectateurs.

« J’ai voulu réaliser un film d’horreur pour enfants », raconte le réalisateur de Ils (2006) à 20 Minutes. A ce titre, Seuls pourrait s’affirmer comme le Hunger Games ou le Divergente français.

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Frissonner juste ce qu’il faut

Il est vrai que les gamins (à partir de 9 ans, donc), ne peuvent que s’amuser à être secoués juste ce qu’il faut par ce suspense dont les héros évoluent dans une cité fictive, mais bien française. « Je ne vois pas pourquoi le cinéma de genre serait réservé aux Américains, martèle David Moreau. Le public français devrait s’identifier plus facilement à des protagonistes qui lui ressemblent. » De jeunes acteurs épatants, dont Sofia Lessafre et Stéphane Bak, favorisent le processus.

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Comme pour les adultes

David Moreau ne s’est rien interdit pour provoquer la peur. « Les gamins adorent flipper au cinéma, dit-il. C’était mon cas quand, adolescent, je tremblais devant Les griffes de la nuit avec le tueur Freddy Krueger. » Rues désertes, hôtel aux couloirs riches en mauvaises rencontres, fête foraine et cirque cauchemardesques servent de décors à ces aventures horrifiques. « Si l’innocence des personnages apporte une respiration face au danger, le film est conçu comme s’il était destiné aux adultes. »

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Une tension constante

Dès les premières images, le cinéaste fait monter la pression autour des héros. « Pour impressionner les plus jeunes sans les terroriser, j’ai beaucoup joué sur l’atmosphère », avoue-t-il. Une menace permanente pèse sur les protagonistes tenus enfermés dans la ville par un nuage prêt à les engloutir. « Il peut être plus inquiétant de suggérer que de montrer », estime David Moreau qui joue sur des peurs basiques - comme le noir, l’inconnu et un méchant mystérieux - pour maintenir le public sous tension.

Pas de gore, mais quand même des morts

David Moreau n’insiste pas sur les effets gore, mais il n’hésite pas à sacrifier certains personnages. « C’est indispensable pour faire monter la tension et insister sur le fait que les héros sont vraiment en danger. » Le méchant n’est pas un rigolo avec son arbalète qui tire des fléchettes meurtrières et ses ruses diaboliques pour attirer ses proies dans ses pièges. « Seuls, c’est un peu un train fantôme cinématographique comme les maisons hantées que je créais gamin pour faire peur à mes copains », se souvient David Moreau.

Bientôt la suite ?

Les décharges d’adrénaline sont nombreuses dans ce voyage qui se termine sur une fin ouverte laissant espérer une suite que les dix albums déjà sortis autorisent à espérer. « Si ce film est un succès, je n’aurais rien contre poursuivre l’aventure, confesse David Moreau, car les héros ont encore beaucoup de choses à vivre. » On ne serait pas fâchés de les retrouver pour de nouvelles aventures.