PROCÈSLa Pologne refuse de rouvrir la procédure d'extradition de Polanski

La Cour Suprême de Pologne refuse de rouvrir la procédure d'extradition de Roman Polanski

PROCÈSLa décision rejetant ce mardi le pourvoi en cassation met définitivement fin à la procédure d’extradition entamée en 2014 à la demande de la justice américaine…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Cour suprême de Pologne a refusé ce mardi de rouvrir la procédure d’extradition vers les Etats-Unis contre le cinéaste franco-polonais Roman Polanski, poursuivi par la justice américaine pour le viol d’une mineure en 1977. Son avocat s’est dit « se réjouir » de la fin d’une « procédure ubuesque »

La décision rejetantle pourvoi en cassation introduit par le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro met définitivement fin à la procédure d’extradition entamée en 2014 à la demande de la justice américaine. Roman Polanski, 83 ans, n’est pas venu à l’audience où sa présence n’était pas requise.

Une demande d’extradition non fondée ?

En 1977, en Californie, Roman Polanski, à l’époque âgé de 43 ans, avait été poursuivi pour avoir violé Samantha Gailey (aujourd’hui Geimer), 13 ans. Après 42 jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste qui avait plaidé coupable de « rapports sexuels illégaux » avec une mineure s’était enfui des Etats-Unis avant l’annonce du verdict, craignant d’être lourdement condamné, malgré un accord conclu avec la justice américaine.

La ligne de défense de ses avocats polonais consistait à démontrer que la demande d’extradition n’était pas fondée, compte tenu de cet accord et du temps passé par Polanski en prison en Californie, puis en 2009-2010 en résidence surveillée en Suisse. Ce dernier pays a refusé son extradition demandée par les Etats-Unis.

« Je ne lui ai pas pardonné pour lui, je l’ai fait pour moi »

Samantha Geimer a réclamé à plusieurs reprises l’abandon définitif des poursuites, voulant tourner la page une fois pour toutes. Elle affirme dans ses mémoires avoir pardonné à Polanski : « Je ne lui ai pas pardonné pour lui, je l’ai fait pour moi ».

Dans son autobiographie, le cinéaste donne sa version du reportage effectué pour Vogue Hommes avec des photos d’ados « sexy, effrontées », et prête à son modèle un comportement provocateur.

Il a versé 225.000 dollars à la jeune fille, dont la vie a elle aussi été bouleversée par cette affaire, avec la pression incessante des médias, de la police et de la justice.