POLÉMIQUE«Dernier Tango à Paris»: Bernardo Bertolucci évoque un «malentendu ridicule

«Dernier Tango à Paris»: Bernardo Bertolucci évoque un «malentendu ridicule»

POLÉMIQUECe lundi, le cinéaste italien s’est défendu de nouvelles accusations de violences sexuelles…
Bernardo Bertolucci à Rome le 15 octobre 2016
Bernardo Bertolucci à Rome le 15 octobre 2016  - Pictures/Shutterstock/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Quarante-quatre ans après la sortie de Dernier Tango à Paris avec sa sulfureuse scène de sodomie, le cinéaste italien Bernardo Bertolucci s’est défendu ce lundi de nouvelles accusations de violences sexuelles relayées par des stars de cinéma américaines.

« La seule nouveauté était l’idée du beurre »

« Je voudrais, pour la dernière fois, clarifier un malentendu ridicule qui continue à être rapporté à propos de Dernier tango à Paris dans des journaux du monde entier », a écrit lundi dans un communiqué le réalisateur de 76 ans, se défendant des accusations de violence sexuelle à l’encontre de l’actrice Maria Schneider, âgée de 19 ans au moment du tournage.

« Certains ont pensé et pensent que Maria n’avait pas été informée de la violence subie (dans la scène). Faux ! Maria savait tout parce qu’elle avait lu le scénario où tout était décrit. La seule nouveauté était l’idée du beurre », a affirmé Bertolucci, laissant entendre que la scène de sexe était simulée dans le film.

Il a jugé « désolant » la naïveté de ceux qui ne savent pas que « le sexe est (presque) toujours simulé au cinéma ».

Maria Schneider disait avoir « perdu sept ans de vie »

Dans le Dernier Tango à Paris (1 972), une jeune fille vit une passion torride de quelques jours avec un veuf américain de passage à Paris, dans un appartement avec vue sur la Seine. Marlon Brando, à l’époque une véritable légende vivante, y interprétait l’un de ses derniers grands rôles.

L’actrice française, décédée en 2011, avait déclaré dix ans après la sortie du film regretter ce tournage, disant avoir « perdu sept ans de vie » entre cocaïne, héroïne et dégoût de soi. « J’étais jeune, innocente, je ne comprenais pas ce que je faisais. Aujourd’hui, je refuserais. Tout ce tapage autour de moi m’a déboussolée », avait-elle confié.

C’est aux Etats-Unis que la polémique a ressurgi. « A tous ceux qui ont aimé le film, vous êtes en train de regarder une jeune fille de 19 ans en train d’être violée par un homme de 48 ans. Le réalisateur a planifié l’agression. Ça me rend malade », a notamment écrit sur Twitter la star américaine Jessica Chastain, suivie par d’autres actrices scandalisées.

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