COMEDIE«Le voyage au Groenland», c'est inuit comme c'est drôle !

«Le voyage au Groenland»: Tourné in situ, un joyeux périple aux pays des Inuits

COMEDIEDans « Le voyage au Groenland », deux potes font partager leur séjour rocambolesque au pays du grand froid…
Thomas Blanchart et Thomas Scimeca dans Le voyage au Groenland de Sébastien Betbeder
Thomas Blanchart et Thomas Scimeca dans Le voyage au Groenland de Sébastien Betbeder - UFO Distribution
Caroline Vié

Caroline Vié

Les copains duVoyage au Groenland n’ont pas froid aux yeux mais sont gelés partout ailleurs. Sébastien Betdeber envoie les Parisiens Thomas Blanchard et Thomas Scimeca à Kullorsuaq, un village paumé dans la baie de Melville à 1500 kilomètres du Pôle Nord, où ils doivent retrouver le père de l’un d’eux.

C’est à la suite d’une rencontre avec deux habitants du Groenland venus visiter la France que le réalisateur avait tourné deux moyens-métragesInupiluk (2004) et Le film que nous tournerons au Groenland (2014). Les Inuits ont rendu l’invitation ce qui donne ce film atypique entre bande dessinée et documentaire, véritablement tourné sur la banquise après avoir éprouvé sa caméra au grand froid d’un magasin de surgelés français.

Une vraie aventure de cinéma

Le réalisateur n’a pas choisi la facilité en emmenant son équipe - dix personnes, comédiens inclus - sur place. « Je me suis amusé à imaginer ce que pourraient faire deux trentenaires un peu paumés et intermittents du spectacle au Groenland », explique Sébastien Betbeder. C’est en s’appuyant sur l’expérience de l’explorateur Nicolas Dubreuil, qui vit une partie de l’année à Kullorsuaq, qu’il a orchestré ce choc des cultures.

Les deux Candide congelés s’étonnent de tout et font des expériences amusantes comme de goûter du foie de phoque cru (pas terrible) ou de s’essayer à la course de chiens de traîneaux (nettement plus sympas). Tantôt émouvant dans les relations avec le père ou absurde quand les héros rencontrent un Inuit et son fusil, ce conte séduit par son excentricité. Il y a un auteur dans cette chronique pour laquelle Sébastien Betbeder apprivoise son décor autant que ses personnages. On sort ravis d’avoir participé à ce périple chaleureux.