Cédric Klapisch: «C’est un émerveillement de voir son enfant découvrir les films qu’on aime»
FESTIVAL•Le réalisateur Cédric Klapisch, parrain de « Mon premier Festival », revient sur ses premières émotions de cinéphile pour « 20 Minutes »…Caroline Vié
En acceptant d’être le parrain de prouve une fois de plus son amour inconditionnel pour le cinéma.
Il soutient avec enthousiasme la manifestation qui se déroule jusqu’au 25 octobre dans douze salles de la capitale. Une centaine de films - classiques, films récents et avant-premières y sont visibles avec des places à 4 € pour tous les spectateurs.
Ce mercredi, le jour même où d’Eric Summer et Eric Warin faisait l’ouverture de cette fête familiale, le réalisateur des (2004) et de (2011) nous a parlé du cinéma pour enfants et des films qu’il conseille à 20 Minutes.
Pourquoi avoir accepté d’être le parrain du festival ?
Je suis cinéaste, je suis parent et j’ai été enfant ! Voilà trois bonnes raisons pour avoir envie de soutenir une manifestation comme celle-ci. Déjà à la , service de VOD où des réalisateurs présentent leurs films favoris, je mets un point d’honneur à défendre le cinéma pour enfants de qualité, celui qui plaît à la fois aux petits et à leurs parents.
Vous comptez emmener vos propres enfants au festival ?
Les plus grands de 18 et 16 ans y vont plutôt seuls, mais j’aimerais bien montrer (1983) de Steven Spielberg à mon fils de 9 ans. C’est magique et très émouvant. Le revoir avec lui sur grand écran va être un grand moment pour nous deux. C’est un émerveillement de voir son enfant découvrir les films qu’on aime.
Vous vous souvenez des films que vous avez vus avec vos parents ?
Bizarrement, je crois que le premier était (1968) de Stanley Kubrick. J’avais sept ans et j’ai été surtout fasciné par les spectateurs car je ne comprenais pas grand-chose à ce que je voyais. Après mon père m’a emmené voir de nombreux films avec qui est devenu mon idole et que j’ai ensuite dirigé dans (1998).
Et de ceux que vous avez montrés à vos enfants ?
Je les ai rapidement initiés à auquel Mon premier festival rend hommage. Mon fils a compris comment fonctionnait le rapport entre le vol, la police et la prison en découvrant ses films. (1926) de Buster Keaton qui passe en cinéconcert pour la clôture, est tout aussi inoubliable.
Le cinéma d’animation vous touche-t-il ?
J’ai grandi en voyant les dessins animés Disney et je suis toujours fan de tout ce que font les studios Pixar. Les trois Toy Story, notamment, sont magnifiques et prouvent que l’animation n’est pas réservée qu’aux enfants. Au festival, j’aimerais aussi voir de Claude Barras dont on m’a dit le plus grand bien.
A votre avis, tous les genres de films sont-ils montrables aux enfants ?
J’applique une règle avec les miens : « Vous regardez cinq minutes et, si cela ne vous plaît pas, vous pouvez arrêter. » Ça fonctionne très souvent ! Il est parfois difficile de les convaincre de regarder un film muet ou en noir et blanc, mais, une fois qu’ils ont commencé, ils se laissent happer.
C’est important d’emmener les enfants au cinéma ?
Cela les ouvre au monde et puis, c’est merveilleux de partager ces moments en famille. Il est aussi génial de redécouvrir un film qu’on a vu bambin avec des yeux d’adultes. Il y a des œuvres qui vous marquent à jamais comme (1956) de Stanley Donen et Gene Kelly que ses différents niveaux de lecture rendent délectable.