Comment Tim Burton a «appris à tirer parti de [sa] singularité pour en faire une force»
CONTE•Avec «Miss Peregrine et les enfants particuliers», le réalisateur renoue avec le style gothique...Caroline Vié
revient brillamment à ses amours sombres avec . On aurait presque l’impression que a écrit sa (édité chez Bayard Jeunesse) pour que le réalisateur de (2012) les portent à l’écran.
Les aventures d’un jeune garçon (, vu dans en 2011) voyageant dans le temps pour aider des gamins aux pouvoirs paranormaux et leur tutrice ( , sublime) offrent un subtil mélange d’enchantement et de frissons.
Des gamins pas comme les autres
« Je me suis toujours senti particulier surtout quand j’étais enfant, explique Tim Burton à 20 Minutes. Comme ceux du film, j’ai appris à tirer parti de ma singularité pour en faire une force. »
Bambin invisible, fillette capable de faire pousser des végétaux géants ou savant juvénile capable de redonner la vie font partie des héros de ce conte magique dont les personnages n’ont rien à envier à ceux (1990).
Des monstres vraiment… monstreux
D’dans (1993) au cavalier sans tête de (1999), Tim Burton a toujours soigné les créatures. Les « Creux » et les « Sépulcreux » à l’appétit insatiable impressionnent.
« J’ai toujours adoré les monstres, avoue-t-il. Je me sens bien avec eux et je sais que tous les gamins les apprécient. Ce sont les parents qui flippent à l’idée que leurs gamins aient peur au cinéma. » On en frémit de bonheur...
Un méchant terrifiant
« Je rêvais de travailler avec depuis des années parce que c’est un acteur généreux à la personnalité écrasante. Il s’est régalé avec ce personnage de savant fou d’un cynisme absolu », déclare Tim Burton.
Le comédien trouve sa place aprèsen Joker de Batman et en Pingouin dans Batman, le défi (1992). Son humour noir, ses cheveux argentés et ses yeux mort le rendent aussi fascinant que terrifiant.
Une affaire de famille
Dès (1982), son premier court-métrage, le réalisateur place la famille au centre de sa thématique. « C’est elle qui vous forme et elle revêt une importance capitale dans Miss Peregine, récit centré sur la solidarité », précise-t-il.
Un grand-père complice, un père peu compréhensif et une nouvelle famille d’adoption peuplée de gamins aux dons étonnants sont le lot d’un héros qui se croit ordinaire avant de découvrir l’étendue de son potentiel.
Des références cinématographiques
Grand cinéphile devant l’Eternel, Tim Burton souhaite rendre hommage aux films qu’il a aimés que ce soit ceux d’ en 1994 ou les classiques horrifiques d’Universal avec (2012).
«Je suis vraiment ravi d’avoir pu faire un clin d’œil à mon idole et au film dont il a conçu les effets spéciaux, », raconte-t-il. Dans l’une des scènes les plus spectaculaires de Miss Peregrine, des squelettes viennent à la rescousse, référence directe à ce génie des effets spéciaux.
Gothique, vous avez dit gothique ?
Miss Peregrine et les enfants particuliers marque le retour du cinéaste au style gothique qui l’a fait connaître et aimer par de nombreux fans. Le film est riche en séquences poétiques et épiques comme la mise à flot d’un bateau fantôme.
L’envolée d’une ravissante jeune fille est aussi l’un des moments clef du film, évoquant les scènes tendres entre et Johnny Depp dans Edward aux mains d’argent. « Au fond, je suis un romantique », avoue Burton. Un qualificatif qui convient aussi à son film.