«Florence Foster Jenkins», «Juillet août»... Les héroïnes prennent le pouvoir dans les salles
SORTIES CINEMA•Des sorties cinéma au féminin pluriel attendent les spectateurs à la veille du 14-Juillet...Caroline Vié
Attention, les femmes prennent le grand écran d’assaut ! Les films de cette semaine mettent des héroïnes en vedette. Entre deux feux d’artifice, vous pourrez rencontrer des dames de cœur qui vous permettront de vous initier à toutes sortes d’activités.
Pour s’essayer à l’opéra : « Florence Foster Jenkins »
Florence Foster Jenkins chante l’opéra comme une casserole, mais avec beaucoup de cœur. Meryl Streep et Stephen Frears donnent une nouvelle vie à cette histoire vraie déjà racontée dans Marguerite de Xavier Giannoli. Même si elle nous casse les oreilles, la dame force le respect par son courage et sa détermination ! Quel tempérament ! Et quelle voix…
Pour célébrer le 14 Juillet : « Bastille Day »
Charlotte Le Bon est l’atout charme de Bastille Day, un film dopé où elle se fait piquer son sac à main contenant une bombe prête à faire sauter bon nombre d’innocents. On peut lui préférer le charisme viril d’Idris Elba en agent de la CIA, mais leur duo fait monter la température à Paris dans ce polar d’action signé James Watkins.
Pour un moment ensoleillé : « Juillet août »
Elles sont pleines de vie et de bonne humeur les sœurs de Juillet août, la nouvelle comédie de Diastème après la parenthèse sérieuse d’Un Français. Entre Côte d’Azur et Bretagne, elles vivent leurs premiers émois. On se prend à trouver ces deux demoiselles extrêmement attachantes quand elles tentent de se positionner entre leurs parents divorcés.
Pour combattre les injustices : « L’Olivier »
Anna Castillo porte et emporte L’olivier, beau film d' Icíar Bollain, coécrit par Paul Laverty, le scénariste complice de Ken Loach. La guerre que mène cette jeune femme pour récupérer un arbre millénaire vendu à une multinationale par son grand-père touche profondément. On y retrouve la sensibilité et l’esprit militant de la réalisatrice de Même la pluie (2011).
Pour partir en guerre contre la mafia : « Lea »
Marco Tullio Giordiana, réalisateur de Nos Meilleures Années (2003) fait découvrir aux spectateurs français l’histoire véridique et tragique de Lea, jeune maman qui se révolte contre son époux mafieux. Vanessa Scaleran, vue chez Marci Bellocchio et Nanni Moretti, est épatante dans le rôle-titre. Rien que pour sa prestation, le film vaut le détour.
Pour se rafraîchir en frissonnant : « La panthère noire »
La Panthère noire n’est pas une femme, mais un tueur en série anglais qui a défrayé la chronique dans les années 1970. Donald Sumpter est absolument terrifiant dans la peau de l’assassin, mais il laisse de la place pour la performance de Debbie Farrington, bouleversante en victime terrifiée. Ce film de 1977, longtemps interdit en Angleterre, est vraiment une réussite. Que voilà un thriller étonnant et angoissant !
Pour être reçu dans une famille italienne : « Les Poings dans les poches »
Marco Bellocchio n’avait que vingt-six ans quand il a signé Les Poings dans les poches en 1965. Lou Castel, exceptionnel, évolue dans un climat étouffant au milieu de femmes brillamment incarnées par Paola Pitagora et Liliana Gerace sur fond de matricide, d’inceste et d’épilepsie. C’est toujours aussi fort, aussi fou et aussi méchant.