«Tarzan»: Alexander Skarsgard ne veut pas être «un morceau de viande»
AVENTURES•Le comédien et sa partenaire Margot Robbie ont parlé à «20 Minutes» de cette nouvelle version des aventures de l'Homme-singe...De notre envoyée spéciale à Londres, Caroline Vié
Ceux qui imaginent tout savoir de Tarzan n’ont pas vu la version de David Yates. Le réalisateur a confié le rôle-titre à Alexander Skarsgård et celui de Jane à Margot Robbie. Quand le spectateur les rencontre, ils vivent paisiblement dans leur château anglais, toujours amoureux malgré la déception de ne pas avoir d’enfant. Un étrange visiteur ( Samuel L. Jackson) va les convaincre de retourner en Afrique pour mener l’enquête sur les agissements d’un homme d’affaires cupide ( Christoph Waltz). Pour Tarzan et sa compagne, le passé va revenir au galop. Il en est de même pour les deux acteurs que 20 Minutes a rencontrés dans un grand hôtel londonien…
Qu’apporte cette nouvelle version de Tarzan ?
Alexander Skarsgård : On le rencontre à un moment tout différent de sa vie. Dans les précédentes versions de l’histoire, on découvre comme il s’acclimate à la vie en Angleterre. Ici, nous suivons le chemin inverse : il renoue avec son côté sauvage.
Margaux Robbie : Il a tout pour être heureux et Jane aussi mais il leur manque quelque chose dans leur belle maison. C’est elle qui va le pousser à repartir à l’aventure parce qu’ils s’ennuient un peu.
Jane est-elle volontairement plus dégourdie que dans les précédentes versions ?
M.R : Plus personne ne pourrait accepter une Jane passive qui attend comme une potiche que Tarzan vienne la sauver ! L’intelligence avec laquelle elle mène une joute avec le méchant vaut bien les muscles de son mari. En 2016, le personnage a évolué pour que les spectatrices puissent s’identifier à elle. Même si, en réalité, elles se rincent l’œil en regardant Alexander !
A.S : (en riant) Je ne veux pas être un morceau de viande ! Je veux qu’on apprécie aussi Tarzan pour son esprit ! C’est un héros très positif que la présence de sa femme galvanise et les spectateurs ne s’ennuieront pas non plus en regardant Margot.
Etait-il dur de jouer avec les effets spéciaux ?
A.S : On s’y fait assez vite. Il suffit de se dire que la balle de tennis en face de vous est un animal et que l’explosion qu’on vous décrit se déroule vraiment devant vos yeux. Cela dit, j’ai été surpris de voir ce que donnait le film terminé.
M.R : En fait, c’est un jeu d’enfant car, quand on est acteur, on s’habitue vite à faire fonctionner son imagination ! Et puis, depuis que j’ai dû faire des cascades en talons aiguilles pour Suicide Squad (David Ayer, sortie le 3 août), tout me semble simple.
Craignez-vous la célébrité que le film va vous apporter ?
A.S : J’en ai eu longtemps peur et c’est pour cela que j’ai arrêté la carrière d’acteur que j’avais entamée quand j’étais gamin. Les fans me rendaient paranoïaque. Aujourd’hui, je suis plus solide et je les accueille avec reconnaissance.
M.R : Il m’a fallu me faire très vite à la notoriété car ma carrière a débuté sur les chapeaux de roue après Le loup de Wall Street (Martin Scorsese, 2013). J’ai vite compris qu’il était nécessaire d’en prendre son parti.
Etes-vous prêts pour une éventuelle suite de Tarzan ?
M.R : On était même prêts avant le tournage ! En fait, on vous fait signer un accord dans ce sens dès que vous êtes sérieusement pressenti pour un gros film, histoire que vous ne cherchiez pas à renégocier votre contrat au cas où cela deviendrait une franchise.
A.S : Je suis d’accord si cette suite se déroule dix ans après ce film et que Tarzan, devenu papa, a pris du poids et végète sur le canapé et poussant son célèbre cri pour demander à Jane de lui apporter des piña colada !