«Le professeur de violon»: Dans les favelas aussi, la musique adoucit les mœurs
FEEL GOOD MOVIE•Le réalisateur de «Bahia ville basse» donne la banane avec son nouveau film tonique et antimorosité, «Le professeur de violon»…Caroline Vié
Quand La musique de mon cœur rencontreLa cité de Dieu, cela donne Le professeur de violon : Un mélange explosif emmené par une bande-son vitaminée.
Sincère et revigorant
Sergio Machado, le réalisateur de Bahia ville basse (2005), aurait pu choisir la facilité en racontant les tribulations d’un virtuose contraint d’apprendre la musique aux gamins d’Heliópolis, la plus grande favela de São Paulo. Mais sa sincérité évidente lui permet d’offrir un film revigorant. « J’ai tenté de créer un personnage pétri de contradictions, en proie au doute, mais entièrement dévoué à la réalisation de son rêve », précise le cinéaste.
Une histoire vraie
Sérgio Machado s’est à la fois inspiré de ses parents musiciens et de l’expérience d’une véritable formation, l’ Institut Baccarelli, pour donner naissance à son film. « Les nouvelles initiatives de ces dernières années montrent que le combat contre les inégalités passe par l’éducation et la culture », insiste le réalisateur qui mélange acteurs professionnels et amateurs après s’être fait la main dans ce domaine en étant assistant au casting sur Central do Brasil de Victor Salles.
De l’humour et des grands sentiments
La réalité des jeunes, délinquants par nécessité et victimes de rackets, est dépeinte sans voile dans ce film ancré dans le Brésil actuel. Le cinéaste fait cependant montre de beaucoup d’humour lorsque ses héros doivent aller se produire chez un gangster pour diminuer une dette ! Belle musique et grands sentiments sont à l’honneur dans ce film tonique dont on ressort avec la certitude, vraiment rassurante, qu’il existe des solutions pour rendre le monde moins brutal et plus joli.