Festival d'Annecy: La magie Disney habite «Vaiana, la légende du bout du monde»
ANIMATION•Les premières images du Disney de Noël ont reçu un accueil triomphal de la part du public du festival...Caroline Vié
John Musker et Ron Clements sont ce qu'on peut appler un vieux couple de l’animation. Ils se sont rencontrés en 1981 comme animateurs pour Rox et Rouky avant de réaliser ensemble de grands classiques comme La petite sirène (1989), Aladdin (1992), Hercule (1997) ou La princesse et la grenouille (2010) pour n’en citer que quelques-uns! Ils ont été accueillis avec enthousiasme par les nombreux fans d’animation d’une salle bondée pour la présentation de Vaiana, la légende du bout du monde qu’ils doivent finir d’ici l’hiver prochain.
En pleine production
« On surveille la production à distance, explique John Musker car notre équipe continue à travailler à Los Angeles et elle nous envoie régulièrement des images. Le projet avance très bien. » Dans les images superbes qu’ils ont révélée, on a découvert Vaiana, adolescente au caractère bien trempé décidée à retrouver le bijou ancestral pour sauver son peuple. « Certaines sont un peu la rencontre entre Disney et Mad Max Fury Road », plaisante Ron Clements après avoir montré une scène virtuose où l’héroïne affronte des pirates à l’air fallacieusement mignons.
Un coq et un cochon
Les complices se sont livrés à des recherches poussées dans le Pacifique Sud ce qui donne un cachet d’authenticité à l’ensemble mais on reconnait leur style poétique et fantaisiste dans chaque image. « C’est ce qui compte pour nous quand nous abordons une civilisation que nous connaissons mal, nous souhaitons être certains de ne pas la trahir tout en gardant le côté divertissant qui fait le charme des productions Disney », explique Ron Clements. Parmi les gags irrésistibles, les réalisateurs se sont représentés en animaux craquants: un coq pour le grand Musker et un petit cochon pour le plus petit Clements.
Des animateurs acteurs
Ces deux grands enfants d’une soixantaine d’années s’amusent toujours autant à faire des films. « Le plus gratifiant est de voir qu’ils restent dans le cœur des gens même si, quand ils nous arrive de les revoir, on voit plein de défauts », s’amuse Ron Clements. Les animateurs qui travaillent avec eux sont considérés comme des acteurs par le duo. « On les encourage à s’inspirer de leur propre gestuelle et de celle des comédiens qui doublent les personnages pour donner vie à nos héros, » insiste John Musker. Le résultat semble absolument époustouflant...