COMPETITIONFestival de Cannes: Quel sens de l'humour, ce Bruno Dumont !

Festival de Cannes: Quel sens de l'humour, ce Bruno Dumont !

COMPETITIONLe réalisateur du « P’tit Quinquin » persiste dans la même veine comique avec « Ma Loute », qui sort ce vendredi en salle.
De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

Quand on pense au cinéma de Bruno Dumont, le mot « rigolade » n’est pas le premier qui saute à l’esprit. De prime abord, le réalisateur de Flandres (2006) et Hors Satan (2011) semble mal parti pour détrôner Franck Dubosc et Kev Adams au rayon comédies. Et pourtant...

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Le changement, c’est poilant

Depuis la série P’tit Quinquin (2014), le cinéaste met des vrais morceaux d’humour dans son œuvre. Sans aller jusqu’à parader sur les Marches avec abat-jour sur la tête, on peut gager qu’il fera souffler un vent de fantaisie sur la Croisette avec Ma Loute, son nouvel opus qui sort ce vendredi, en même temps que sa présentation en compétition…

Le décalage, une marque de fabrique

Même dans ses films les moins marrants, le réalisateur joue sur le décalage provoqué par des non professionnels au jeu déroutant. L’univers de Dumont ne ressemble à aucun autre quand il montre des scènes d’une crudité pouvant provoquer des gloussements comme exutoire à la gêne.

Bizarre, vous avez dit absurde ?

Vache et flic volent ! Les personnages ont des ailes dans P’tit Quinquin et Ma Loute qu’on pourrait définir comme des versions comiques de L’Humanité. A l’instar de ce précédent film, l’action est centrée sur des enquêtes policières mais l’absurdité a pris le pas sur l’horreur dans ses œuvres récentes.

Un goût pour (entre) choquer

Bruno Dumont aime les expériences qu’il pratique avec une gourmandise palpable et dont il recueille les dividendes souvent fort satisfaisants. La confrontation entre des acteurs pros (Fabrice Luchini, Juliette Binoche...) qui en font de caisses et des amateurs au physique atypique et au phrasé approximatif témoigne d’un sens du comique vigoureux.

Du gore ? Encore !

On se souvient du plan atroce sur le cadavre d’une fillette dans L’Humanité. Dumont s’amuse maintenant avec les effets sanglants qu’il utilise à des « faims » drolatiques. Alors oui on le clame bien haut : Bruno Dumont peut être (très) marrant et ça se voit beaucoup plus ces derniers temps.