Le nom de Dalton Trumbo (1905-1976) n’est pas connu du grand public. Pourtant, ce grand bonhomme, réalisateur de Johnny s’en va t’en guerre (1971) a marqué l’histoire du cinéma. Cela ne l’a pas empêché de vivre un cauchemar à partir de 1947 quand il a été mis sur la liste noire des artistes hollywoodiens soupçonnés d’être communistes. Dalton Trumbo de Jay Roach met l’accent sur la période la plus sombre de son existence tandis que Bryan Cranston (Breaking Bad) livre une performance impeccable en se glissant dans sa peau. Retour sur la vie de Trumbo en trois points.

Il a reçu deux Oscars sous des faux noms

Le 27 mars 1957, Les clameurs se sont tues d’Irving Rapper est récompensé pour un scénario signé Robert Rich. Le tout Hollywood sait qu’il s’agit de DaltonTrumbo contraint de travailler sous pseudonyme. Quatre ans plus tôt, il avait aussi reçu un Oscar pourVacances Romaines de William Wyler, signé sous un nom d’emprunt.

Il était détesté par une langue de vipère

Hedda Hopper, incarnée par Helen Mirren dans le film, était l’une des échotières les plus en vogue d’Hollywood. Fervente partisane du sénateur McCarthy, elle traquait les communistes pour lui complaire et a mené la vie dure à Trumbo. Elle a largement contribué à le faire placer sur la liste noire des artistes interdits de travailler.

Kirk Douglas lui a sauvé la mise

En 1960, Kirk Douglas menace de quitter le tournage du Spartacus de Stanley Kubrick si Dalton Trumbo n’est pas officiellement crédité comme scénariste du film. La production cède. Le réalisateur Otto Preminger prend la suite en exigeant que son vrai nom apparaisse au générique d’Exodus. Le cauchemar de Trumbo est enfin terminé.