«Les Visiteurs 3»: L’absence du nom de l’acteur noir Pascal NZonzi de l’affiche du film fait polémique
CINEMA•Il est le seul des neuf acteurs représentés sur l’affiche à avoir été « oublié »…M.C.
Neuf acteurs mais seulement huit noms, et une polémique qui enfle. Avant même sa sortie, le film Les Visiteurs : La Révolution provoque un torrent d’interrogations et de critiques sur Internet pour l’absence remarquée d’un patronyme en haut de son affiche : celui du seul acteur noir du visuel, Pascal NZonzi.
La photo de l’acteur franco-congolais de 65 ans, vu notamment dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, figure bien sur l’affiche aux côtés de Jean Reno, Christian Clavier, Franck Dubosc, Karin Viard, Alex Lutz, Ary Abittan, Sylvie Testud et Marie-Anne Chazel. Mais contrairement aux huit autres actrices et acteurs présentés à côté d'une guillotine sur l’illustration, il faut plisser les yeux pour découvrir son nom, en petits caractères, tout en bas, sous la date de sortie du film.
« Raisons contractuelles »
Beaucoup s’en sont étonnés sur Twitter, dont Julien Bayou, conseiller régional (EELV) d’Ile-de-France, qui ironise sur l’absence du nom de « Pascal Nzonzi, le seul "sarrasin" » et ponctuant le tout d’un mot-dièse #racismeinconscient ?
Ou Diane Audrey Ngako, une journaliste du Monde Afrique :
Nombre d’anonymes se sont aussi émus
Certains internautes ont voulu corriger cette injustice à coup de logiciel de retouche
aLe distributeur Gaumont, contacté dès début février par Challenges, avait justifié cette absence par des raisons contractuelles, expliquant que lorsqu’un comédien signe pour tourner un film, sont décidés également la présence de son nom sur l’affiche mais aussi le lettrage ou la typographie, et que le contrat de Pascal NZonzi ne devait donc pas mentionner l’impression de son nom en haut de l’affiche. Gaumont rappelle ensuite qu’il n’existe « aucune règle normative » pour élaborer une affiche de film. Et rejette les accusations de racisme, qualifiant la polémique de « démente » et faisant valoir : « Nous avons produit Chocolat ! ». Pas sûr que l’argument suffise à éteindre la polémique.