«Dofus»: Ankama réussit son passage au long-métrage
EVENEMENT•La firme de Roubaix produit une fresque familiale animée en synergie avec l'univers de ses jeux vidéo...Caroline Vié
Dofus - Livre 1 : Judith est un événement dans l’animation française. Ankama, société de production située à Roubaix et connue mondialement pour ses jeux vidéo, livres et séries télévisées d’animation, sort pour la première fois un long-métrage en salle. Les aventures de Joris, gamin d’une dizaine d’années contraint de s’improviser héros pour sauver son monde d’une terrible sorcière étonnent par leur humour, la diversité des personnages et leurs qualités graphiques.
Une évolution logique
« En écrivant le scénario, on a pensé à Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton/Valerie Faris, 2006) avec sa gamine entourée d’une bande de bras cassés sympathiques », explique Anthony Roux (alias Tot) coréalisateur et directeur du studio. Le long-métrage constitue un pas de géant pour Ankama. « Il était temps de s’y essayer, déclare Jean-Jacques Denis, coréalisateur et storyboarder. C’était une évolution logique pour le studio, une manière d’amener nos créatifs à se surpasser car la production cinématographique met la barre plus haut que les séries télé. » Cela se confirme à l’écran notamment lors de scènes d’actions incroyablement dynamiques, capables de rivaliser avec certains studios japonais.
Dans la lignée du Club Dorothée
« Nous sommes des enfants du « Club Dorothée » et des dessins animés qui y étaient montrés comme « Les chevaliers du Zodiaque », « Dragon Ball Z » ou « Les cités d’or » dont nous revendiquons l’influence », explique Tot à 20 Minutes. Les fans d’anime se retrouveront en terrain connu tout autant que les amoureux des jeux et des séries Ankama. « Le but est aussi de s’ouvrir à un public nouveau. Il n’est pas nécessaire d’être familier de notre univers pour pouvoir suivre le film », insiste Jean-Jacques Denis. Les spectateurs de Dofus - Livre 1 auront, en revanche, sans doute envie d’en découvrir davantage après avoir été initiés dans les salles de cinéma.
Des univers transmédias
« Nos mondes sont conçus pour être transmédias », précise Tot. Celui du film apparaîtra d’ailleurs dans les jeux dès la sortie du long-métrage. C’est l’intérêt d’avoir tout le monde sur place, la synergie s’opère naturellement car nos interlocuteurs sont à portée, ce qui facilite les interactions », insiste Jean-Jacques Denis. Le cinéma deviendra-t-il une nouvelle activité du studio de façon pérenne ? Les résultats au box-office de cette première aventure le détermineront.